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8-06-2010
Mots clés
Pêche
Solidarité

Du Bangladesh à la France sur une coque… de jute

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Du Bangladesh à la France sur une coque… de jute
(Crédit photo : Muntasir Mamun Imran)
 
Jeune ingénieur, Corentin de Chatelperron veut promouvoir l'utilisation de la fibre de jute sur les chantiers navals du Bangladesh. Pour prouver sa solidité, il s'est engagé dans un pari fou : rejoindre la France sur un petit bateau construit dans ce matériau renouvelable.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Le jute est un arbuste de deux mètres de haut, pas très beau mais dont on tire une fibre très solide. On en fait des sacs, des tissus ou encore des tapis. Corentin de Chatelperron, lui, veut en faire des bateaux. Cet ingénieur nantais de 27 ans est convaincu que ce matériau renouvelable pourrait aider les pêcheurs bangladais, dont les bateaux sont encore souvent en bois et nécessitent beaucoup d’entretien. Mais pour le remplacer, les chantiers navals du Bangladesh n’ont pour l’instant d’autre alternative que la très coûteuse et peu écologique fibre de verre. Corentin souhaite donc y développer la fibre de jute avant que sa cousine non recyclable n’envahisse le marché, comme ce fût le cas il y a quelques années en Inde et au Sri Lanka. « C’est une solution écologique et c’est aussi un espoir économique pour le pays qui produit beaucoup de jute » , assure-t-il.

Après un an passé dans le pays en 2009, il est bien décidé à créer un centre de recherche sur la construction de bateaux en fibre de jute à Dhaka, la capitale. Et il est prêt à tout. « Pour faire connaître mon projet, j’avais deux solutions, confie Corentin. La première, c’était de faire un grand dossier argumenté à envoyer à tous les organismes internationaux. Mais je savais bien que ce n’était pas à ma portée, il faudrait avoir les moyens d’une ONG. J’ai donc décidé de construire un prototype composé de 40% de fibre de jute et de rentrer du Bangladesh jusqu’en France en naviguant à son bord »

Le périple commence donc en février dernier. Il comprend la traversée de deux mers et d’un océan. Le tout à bord d’une embarcation à voile de 9 mètres de long sur 2 de large, à peine plus haute qu’un bateau de pêche bangladais. Mieux vaut avoir la fibre… C’est le cas de Corentin qui a déjà parcouru 10 000 km et franchi l’océan Indien et la mer Rouge (voir le diaporama ci-dessous) grâce à son bateau nommé Tara Tari. Il a passé trois mois seul en mer, ballotté par les vagues et se trouve actuellement dans la zone du canal de Suez. « Au fur et à mesure j’ai dû m’organiser. J’ai attaché tous les objets à l’intérieur et j’ai installé un système de pivot sur la gazinière pour ne pas que les choses se renversent. » Des amis lui ont indiqué par téléphone satellite les vents et les conditions météo au jour le jour pour le guider.

Corentin devrait arriver en France fin août. Il tentera alors de lever des fonds pour mener son projet au Bangladesh. « J’aurais prouvé que l’on doit passer à la recherche appliquée sur ce matériau et que les bateaux en jute sont solides et fiables ». On aurait du mal à soutenir le contraire. Bon vent.

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