« Difret », ciné manifeste

Sous un vieil arbre, les hommes du village statuent sur le sort d’Hirut, enlevée et violée par un futur mari autoproclamé, qu’elle a abattu d’un coup de fusil en s’échappant. Cette coutume ancestrale se pratique encore dans les villages d’Ethiopie et la loi tranche toujours en faveur de l’agresseur. Passible de la peine de mort, la mineure de 14 ans est défendue par une avocate, pionnière du droit des femmes. Récit d’une affaire judiciaire qui a marqué le pays en 1994, ce premier film d’un réalisateur éthiopien tourné avec des comédiens locaux et en langue amharique est un manifeste dans un Etat qui produit essentiellement des comédies romantiques. Soutenu par Angelina Jolie, il n’en défend pas moins un point de vue africain sur l’Afrique.

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