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4-08-2010
Mots clés
Social
Technologie
France
Reportage

Des claviers, des souris et des hommes

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Des claviers, des souris et des hommes
(Légendes photos : éco-chantier dans un collège de Seine-et-Marne pour installer une zone de protection de la biodiversité/éco-chantier sur une plage du Havre - Crédit photos : D2-SI)
 
Quand on travaille pour la société informatique francilienne D2-SI, on n'est pas un anonyme consultant envoyé en mission. On garde le lien avec sa boîte, on calcule ses émissions et on peut participer à des éco-chantiers. Zoom sur une entreprise informatique qui se veut humaine et écolo.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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2006. Laurent Hinault et Marc Roudier bûchent pour le compte d’une Société de services en ingénierie informatique (SSII). Une de ces grosses boîtes qui font la course au chiffre et sont cotées en bourse. La semaine, les deux hommes rêvent à un secteur plus humain. Le week-end, ils se frottent aux questions d’environnement. « Mon associé aime la montagne, moi je suis un Breton, j’aime la voile, la pêche mais respectueuse de l’environnement », explique Laurent Hinault. A l’époque, le développement durable est sur toutes les lèvres. Leur société y puisera son patronyme : elle s’appellera D2-SI, les deux « D » pour développement durable, « SI » pour « société informatique ».

Au départ, c’est le pilier social qui s’impose. « Dans les SSII, quand on embauche un gars, on l’envoie en mission. Et moins on le voit, mieux on se porte. Moi ce système-là, ne m’intéresse pas », tranche Laurent Hinault, depuis la salle de réunion de sa société établie dans le cœur de Suresnes, en banlieue parisienne. Alors pour garder le contact avec ses troupes, le département de ressources humaines de D2-SI rencontre les entreprises clientes deux ou trois fois par an, histoire de faire le point.

Prendre l’air sur des éco-chantiers

La société s’efforce aussi de tisser un lien entre les employés en les attelant à des projets communs. 2% de son chiffre d’affaires (environ 55 000 euros l’an passé) et 2% du temps du salarié sont consacrés au « mécénat de compétence ». En clair, l’entreprise met à la disposition d’une association le savoir de ses ouailles. Pour « L’enfant @ l’hôpital », entité qui s’attache à rescolariser les enfants malades grâce à l’informatique, DS2I et sa filiale Majeur 7 organisent ainsi la sécurité du réseau, la prise en main des PC à distance ou encore l’homogénéisation de tous les appareils. Autant d’interventions qui demandent réunions et échange entre salariés de D2-SI.

Deux ou trois fois l’an, la société invite aussi ses collaborateurs à aller prendre l’air sur des éco-chantiers. « On propose à tout le monde de venir : les employés, leurs amis, leurs enfants pour nettoyer un talus ferroviaire ou une plage, explique Laurent Hinault. C’est aussi une façon de nouer des relations dans un cadre différent de celui du travail. » Et la mayonnaise prend. « J’ai le sentiment d’appartenir à une structure familiale » confie Vincent Guy, consultant chez D2SI depuis deux ans et demi. « C’est la première fois que, dans une SSII, je n’ai pas l’impression d’être un numéro », surenchérit Christophe Métayer, expert en téléphonie.

Peser l’impact individuel de ses consultants

Mais aller nettoyer les ordures des autres, c’est bien. Faire le ménage dans ses pénates, c’est encore mieux. « Nous faisons attention à l’eau, à l’électricité, à la consommation de papier. Mais notre empreinte est très faible. Nous n’utilisons que deux serveurs, nous n’avons pas de climatisation… », souligne Laurent Hinault. Seule une dizaine d’employés travaillent à Suresnes, au siège de la société. Les autres – une trentaine – vont alourdir la facture environnementale ailleurs, chez les clients. Du coup, D2SI a décidé de peser plutôt l’impact individuel de ses consultants : en termes de transport, de poste informatique, de nombre de pages imprimées, etc.

Libre à chacun ensuite de compenser via un partenariat avec Action Carbone qui propose d’investir dans des projets environnementaux. A terme, D2SI aimerait accoler une étiquette environnementale à chacune de ses missions vendues aux entreprises. « On pourra dire à nos clients à la fin d’une année : voilà ce qu’a représenté l’emploi de ces consultants en termes d’émissions », explique Laurent Hinault. « Je ne sais pas si de grosses boîtes s’en préoccuperont vraiment mais je pense qu’il faut le faire. C’est dans l’éthique de D2-SI », avance Christophe Métayer.

Une truie pour Noël

Dans un monde très policé, D2SI se permet même des coups d’éclat. A Noël, à l’heure où s’offrent boîtes de chocolat et caisses de vin, D2SI a livré à ses clients… un cochon. Ou plus exactement la propriété d’une truie à l’autre bout du monde mise à la disposition de fermiers locaux. « On en a offert deux au service d’achat de la Société générale. Il ont affiché les titres de propriété dans toutes les salles de réunion où ils reçoivent leurs fournisseurs », s’amuse Laurent Hinault. D2-SI préfère décidément le vivant aux objets, les neurones de ses consultants aux écrans de leurs ordinateurs.

Sources de cet article

- Le site de D2-SI
- Le site de L’enfant @ l’hôpital

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