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1-10-2007
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Interview

"Bon pour la com’ des grandes écoles"

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"Bon pour la com' des grandes écoles"
 
Les amphis commencent à se remplir, et certains font le choix d'être des "Campus Responsables". Le point sur cette opération initiée par Elisabeth Laville, de Graines de changement.
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Le développement durable se fait une place sur les campus français. Pour sa seconde édition, l’opération Campus Responsables a doublé ses effectifs : dix grandes écoles se sont engagées [1]. Elisabeth Laville, à l’origine du projet avec l’agence Graines de changement, explique à Terra Economica comment les campus peuvent devenir "éco-responsables".

Comment l’opération Campus Responsables a-t-elle débuté ?

Elle a été lancée en France début juin 2006, à l’initiative de Graines de changement, notre agence d’information positive sur le développement durable. En 2004, avec Marie Balmain, nous rédigions un guide pratique des carrières du développement durable :Un métier pour la planète... et surtout pour moi !. Et dans un des chapitres, nous parlions de la possibilité pour les étudiants d’engager leur campus dans cette démarche. Je suis donc allée voir ce qui se faisait à l’étranger et j’ai constaté qu’alors que les campus américains étaient très mobilisés sur le sujet, rien n’existait en France. Pour soutenir les étudiants motivés, on a eu l’idée de créer un cadre qui engage les écoles. Parce qu’une fois qu’elles ont pris des engagements publics, elles sont obligées de s’y tenir.

Justement, dans quoi les écoles se lancent-elles ?

Elles signent une charte d’engagement de progrès en sept points : intégrer le développement durable à l’enseignement, organiser des conférences, mettre à disposition des étudiants un bureau environnement, maîtriser et limiter leurs impacts environnementaux (la consommation d’eau et de papier par exemple). Les écoles peuvent trier leurs déchets, mettre en place des politiques d’aménagement, des plans de déplacement, etc. Pour les aider, on met à disposition des étudiants et de l’administration un site Internet où ils trouvent des outils, des exemples de bonnes pratiques.

Quels interêts ont les écoles à s’investir dans un tel projet ?

D’abord, c’est bon pour leur com’, pour leur réputation. Elles anticipent la demande de la société civile, des pouvoirs publics, celle des entreprises aussi. Et puis, il y a bien sûr les étudiants, qui sont de plus en plus nombreux à vouloir intégrer des critères éthiques dans leur recherche d’emploi. C’est une véritable opportunité de leadership. Grâce au développement durable, les campus peuvent différencier leur projet d’enseignement et de recherche pour attirer élèves et enseignants. Sans oublier qu’avec l’éco-efficacité, ils réalisent des économies.

Vous publiez un “Guide des Campus Responsables” avec un classement des écoles. C’est de l’incitation par le bâton ?

Ce n’est pas vraiment un classement. L’opération est trop jeune et les campus pas encore assez nombreux, donc ce ne serait pas encore pertinent. L’objectif de ce guide, c’est plutôt de donner de la visibilité aux écoles qui se sont engagées dans l’opération. Tous les engagements ne se valent pas. Mais on en est pas à trier le bon grain de l’ivraie. On en est à allumer une étincelle.

Vous n’avez pas peur que les campus s’engagent par opportunisme, en utilisant “l’étiquette” Campus Responsables, mais sans véritablement mettre en œuvre la démarche ?

Oui, il y a un risque que les écoles s’engagent dans ce type de démarche par opportunisme. Mais moi, je m’en fous de leurs motivations. L’essentiel, c’est qu’elles y aillent. Mon propos n’est pas de les moraliser mais de les engager. Après, à nous de leur expliquer qu’ils n’en tireront aucun bénéfice s’ils ne le font pas sérieusement. Il y a eu le même débat dans le commerce équitable. Certains disaient qu’en entrant dans les supermarchés, il avait perdu son âme. Mais s’il ne s’étend pas, le commerce équitable n’existe pas.

Que se passe-t-il lorsque le développement durable est en contradiction avec les enseignements classiques ?

C’est l’un des enjeux majeurs de cette opération. Nous devons sensibiliser les professeurs pour faire évoluer l’enseignement, en y introduisant ces questions. Il ne faut plus que ces cours soient seulement optionnels, il faut des conférences obligatoires. Le développement durable est un enjeu capital pour les entreprises. Les grandes écoles forment les dirigeants de demain.

[1] HEC, Bordeaux Ecole de Management, ESCP-EAP, Euramed Marseille, UTT Troyes, Le groupe HEMA, ESCEM, ESC Rouen, ESC Brest, ESC Reims

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