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7-12-2006
Mots clés
Société
France

Des entreprises de sécurité incontrôlées

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En France, des milliers d'entreprises travaillent dans le secteur de la surveillance humaine. Un milieu pas toujours très transparent.
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"Chaotique" et en proie au "gangstérisme économique" : les professionnels du secteur ne mâchent pas leurs mots concernant le marché de la "surveillance humaine". Ce secteur est coupé en deux. D’un côté, une dizaine de grandes entreprises se partagent 80 % du marché et sont regroupées au sein de l’Union des entreprises de sécurité privée (USP).

De l’autre, de 4 000 à 5 000 petites entreprises, pour certaines adhérentes du Syndicat national des entreprises de sécurité (Snes), maillent le territoire (2). En fait, personne ne semble capable d’établir une statistique fiable.

Main-d’œuvre clandestine

Disparitions et créations d’entreprises sont monnaie courante. "En 2005, 1 000 d’entre elles ont fait faillite, 1 000 ont été créées, mais on pense que ce sont les mêmes. Des entreprises qui ont recours au travail au noir, ce qui leur permet de casser les prix", déclare-t-on chez Securitas. Cette société d’origine suédoise caracole en tête du marché mondial et hexagonal et affiche en France un chiffre d’affaires de 515 millions d’euros pour un total de 17 500 salariés, soit 10 % des effectifs de la profession. "Mais les grandes sociétés ne sont pas les dernières à sous-traiter aux moins disants", affirme-t-on au Snes, qui refuse de signer avec les syndicats un accord d’augmentation des salaires, très bas et rattrapés par les augmentations du smic.

Le dumping social, règle d’or pour remporter les marchés, est allègrement pratiqué par des sociétés employant de la main-d’œuvre clandestine, ne déclarant qu’un salarié sur dix ou ne respectant pas les grilles de salaires et les conditions de travail. Pour l’ex-commissaire Eric Chalumeau, les pouvoirs publics ne donnent pas l’exemple alors que leurs commandes représentent 20 % du marché. Mais surtout, l’Etat n’a posé des exigences de qualification que récemment, et de façon limitée (32 heures de formation). Un projet de carte professionnelle est aussi à l’étude. Et l’Etat devra faire le ménage dans une profession où certains frayent avec le banditisme. Ce dernier point a poussé plusieurs entreprises, comme Auchan, à internaliser leur service de sécurité. L’image de la profession ne s’est donc pas améliorée, "même si les salariés n’ont plus rien à voir avec les nervis fascisants et permettent à de nombreux jeunes issus de l’immigration de s’insérer", estime Eric Chalumeau.

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