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29-07-2004
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Société
Multinationales
Monde

Des engagements à géométrie variable

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Entre effet d'annonce et action de terrain, des grands groupes français apportent leur contribution à la lutte contre la pandémie. Sous l'oeil attentif d'ONG exigeantes.
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Bertrand Collomb, le PDG du groupe cimentier français Lafarge, est le vice-président de la Global Business Coalition. Son entreprise est souvent citée en exemple sur le front de la lutte contre le sida. Des directives sont données, valables dans toutes les filiales du groupe et des Comités de santé locaux réunissant le DRH, un conseiller médical et l’ONG Care France. Parmi les actions entreprises : la distribution de médicaments, l’éducation des salariés, le suivi psychologique. Mais aussi l’accès au micro-crédit pour éviter d’accroître l’appauvrissement consécutif au décès du père de famille. Au Cameroun et au Kenya, Lafarge et Care France vont lancer des projets pour élargir l’action aux communautés.

Débuts timides en Chine

L’implication des entreprises est d’autant plus facile qu’un pays a déjà pris le problème à bras-le-corps. En Inde, c’est la GBC qui a procédé en octobre 2003 à une simulation d’épidémie avec la Chambre de l’Industrie. En parallèle, Lafarge a lancé un programme de sensibilisation et de prévention auprès des 2000 salariés de sa filiale locale. En Chine, les opérations commencent à peine. Or selon l’Onusida, 10 millions de nouveaux cas pourraient se déclarer si rien n’est fait d’ici 2020. De l’avis même des ONG l’action du privé est plus que souhaitable. La politique publique de dépistage et de scolarité des orphelins remonte seulement à l’année dernière, et la stigmatisation sociale reste très forte.

"Nous attendons de voir"

Entrés plus récemment en action, d’autres multinationales (Aréva, Veolia Environnement, Renault, L’Oréal) se sont rendues à l’évidence. Au Niger, Areva s’est allié à la Croix-Rouge dans la prévention et la sensibilisation des salariés et de leurs ayant-droits, ainsi que dans l’accès aux traitements. Une démarche semblable est envisagée en Afrique du Sud. L’Oréal, dont le PDG Lindsay Owen-Jones affiche les revenus les plus élevés des patrons du CAC 40, a rejoint la coalition en 2003. Sa filiale sud-africaine est intéressée par un "programme de soutien, de prévention et de conseil de ses collaborateurs." "L’Oréal Afrique du Sud, indique la firme, peut utiliser ses infrastructures et ses moyens afin d’étendre son programme d’action contre le sida aux communautés dans lesquelles elle est installée". EDF et Michelin ont entrepris des actions pour l’accès au micro-crédit en Argentine et au Brésil.

Mais des contradictions patentes tels que le contentieux entre Aréva et Greenpeace en matière d’environnement obligenet les ONG à rester prudentes. L’urgence de la situation, qui rend assez impatient Gilles Raguin de Médecins du Monde, lui vaut un laconique : "Nous attendons de voir."

Voir également le site www.businessfightsaids.org

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