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26-01-2004
Mots clés
Environnement
Politique
Société
Europe

Demain, les transports gratis ?

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Plusieurs villes françaises ont décrété récemment la gratuité des transports en commun, entraînant un décollage du nombre de passagers. La mesure est-elle applicable aux grandes villes ? Des spécialistes se sont penchés sur la question. Verdict : la gratuité est économiquement coûteuse et politiquement risquée. Mais pas irréalisable.
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Pas de ticket, pas de tourniquet, pas de contrôleur... Six villes françaises, de droite comme de gauche, ont mis en place la gratuité totale des transports en commun. Colomiers (près de Toulouse) et Compiègne (Oise) la pratiquent depuis les années 70. Plus récemment, les municipalités de Vitré (Ille-et-Vilaine), Châteauroux et Issoudun (Indre), ainsi que Mayenne (Mayenne) se sont lancées dans l’aventure. En Europe, d’autres villes ont tenté une incursion sur le territoire de la gratuité, en Belgique notamment. Toutes ces villes ne viennent pas à la gratuité pour les mêmes raisons : politique de quartiers à Colomiers, mobilité des salariés à Compiègne...

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Crédit TCL Lyon

A Vitré le maire UMP Pierre Méhaignerie se désespérait de voir tourner des bus à vide. La décision de supprimer la billetterie (mai 2001) visait également à réduire la circulation en ville. Effet immédiat. Le trafic est passé de 47000 à 120000 voyages par an. “Il est clair que la gratuité permet d’augmenter la fréquentation des transports en commun de façon durable”, observe Yves Duhamel, le directeur du cabinet Axiales, auteur d’une étude sur la question. A Châteauroux, le réseau de bus transportait 1,5 million de voyageurs par an. Depuis la gratuité (2001), ce chiffre a plus que doublé : 3,4 millions de trajets ont été comptabilisés en 2003. A Hasselt (province belge du Limbourg), la gratuité, conjuguée à une amélioration du réseau, a fait s’envoler la fréquentation de 30000 utilisateurs par mois en 1997, à 267000 en 1999.

Les ministres touchés par la gratuité

En s’appuyant sur ces tentatives réussies, des associations comme le RATP à Paris (le Réseau pour l’abolition des transports payants) ou le Collectif sans ticket de Bruxelles (CST), demandent l’application de la gratuité à tous les réseaux de transports. Parmi leurs arguments, l’idée de faciliter les déplacements des personnes à bas revenus, tout en luttant contre la pollution. La question de la gratuité se pose également sous les lambris des ministères. Le Predit (Programme interministériel de recherche et d’innovation dans les transports terrestres) se penche ainsi sur le concept d’une "mobilité durable", moins polluante. C’est lui qui a commandé au cabinet Axiales, une étude sur le thème de la gratuité des transports publics. La Mission interministérielle sur l’effet de serre et le ministère de l’Ecologie, s’y intéressent également dans le cadre du Plan climat que le gouvernement Raffarin s’apprête à rendre public. “Cet intérêt s’explique : le bilan énergétique et environnemental d’un bus, qui peut transporter de 50 à 80 personnes, est très supérieur à celui d’une voiture”, observe Yves Duhamel.
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Crédit TCL Lyon

La mort du ticket ?

En stimulant l’utilisation des transports publics, la gratuité serait-elle le remède aux maux des villes ? Plusieurs spécialistes émettent des réserves, rappelle Yves Duhamel. Tout d’abord, la gratuité n’est pas une politique en soi, mais un outil parmi d’autres. “La ville d’Hasselt a doublé la gratuité d’un plan de mobilité, avec une politique de circulation et de stationnement. A l’image de Châteauroux, elle a amélioré l’offre de transports en commun, qui était médiocre à l’origine.” Ensuite, le coût de la gratuité, supportable pour le petit réseau de Vitré, serait considérable dans une grande ville. Vitré ne dispose que d’un réseau de surface, deux bus assurant la desserte de neuf lignes. Le coût de la gratuité correspond aux recettes de la billetterie, auxquelles la commune de 16000 habitants a renoncé : 25000 à 30000 euros par an. A Châteauroux (70000 habitants), la billetterie couvrait 14% du coût total du service. La municipalité a donc tiré une croix sur 420000 euros par an. "A Hasselt, ce coût est très faible", assure Michel Carlier, le directeur de cabinet du bourgmestre...

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Cofondateur et directeur de la publication du magazine Terra eco et du quotidien électronique Terraeco.net

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