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25-02-2015
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Développement Durable
Monde
Dossier

Ecologie : pourquoi tout le monde s’en fout

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Ecologie : pourquoi tout le monde s'en fout
(Crédit photo : Peter Menzel - Cosmos)
 
Les chiffres sont clairs. Le diagnostic aussi. Pourtant, on attend encore et toujours l'électrochoc indispensable pour une modification de nos modes de vie. Enquête sur un paradoxe.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Il y a les chiffres. Ceux du thermomètre qui grimpe, des espèces que l’on efface sans ciller des atlas, et du temps qui s’épuise. Il y a aussi la liste croissante des populations qui fuient leur terre et frappent à la porte des nantis en quête de nouveaux horizons. Il y a les glaciales additions des tributs en tout genre que devront payer les générations qui nous suivent pour s’acheter un chemin vers un futur possible. Mais force est de constater que ces diagnostics ne produisent pas l’électrochoc indispensable. L’écologie ? Tout le monde s’en fout ! « C’est une triste chose, écrivait Victor Hugo il y a déjà deux siècles, de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas. » Nos politiques, les médias, nos entreprises, nous-mêmes, semblons conditionnés pour avancer sans empathie ni discernement à l’égard de cette planète qui nous héberge.

A huit mois de la COP21, la grande conférence sur le climat qui constitue une étape décisive dans la lutte contre le changement climatique, la compréhension de cet aveuglement est l’objet du dossier de ce mois. La philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury se penche, elle aussi, au chevet de notre paralysie collective. Au delà de ses raisonnements, elle trace quelques voies de solutions, dont le courage et le partage constituent de belles espérances.



SOMMAIRE

ENQUÊTE Ecologie : pourquoi ça ne prend pas Des décideurs aux entreprises, des religieux aux étiquetés « verts » en passant par les citoyens, l’écologie ne passionne pas les foules. Voici pourquoi.
DIAPORAMA Un combat de quarante-cinq ans contre l’indifférence De la fondation de Greenpeace à l’échec de Copenhague, près d’un demi-siècle de lutte.
ENTRETIEN Cynthia Fleury : « Si la Terre est minuscule, elle ne l’est pas tant que cela à l’échelle de l’égoïsme humain » Tant que la majorité s’ajustera sur le dos d’autrui, rien ne changera, estime la philosophe et professeure à l’université américaine de Paris, qui appelle à la révolution culturelle, notamment en passant par les jeunes générations.
ÉCLAIRAGE La presse généraliste dans les choux Mais où est donc passée l’écologie dans les médias ?
BIBLIOGRAPHIE Pour en savoir plus Retrouvez notre bibliographie pour aller plus loin.
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  • En réalité, ce n’est pas que tout le monde s’en fout, mais que pratiquement plus personne n’y croit. Pourquoi cela ? c’est très simple, regardons un peu vers le passé "quelques dizaines d’années seulement" ; il y a eu plusieurs grands sommets sur le climat le 1er en 1972 avec la conférence des nations unies à stockolm, puis Nairobi en 1982, puis Rio de Janeiro en 1992, Joanesbourg en 2002, et à chacun de ceux-ci, il est ressorti qu’aucun des états participants "de droite ou de gauche" ne veut toucher à l’origine du problème qui est le capitalisme avec sa soif de croissance et sa pléthore d’injustice. En effet l’origne du problème climatique c’est bien justement la société de consommation dans laquelle nous a conduit ce systéme stupide qui fait de nous non des étres humains mais des robots consommateurs éduqués par les médias qui relaient sans cesse à longueur d’antenne les slogans publicitaires inventés par le marketing des grands groupes, slogans tous plus débiles et infantilisants les uns que les autres.
    Regardons le protocole de Kyoto qui prévoyait des limites contraignantes aux émissions de gaz à effet de serre et qui se trouve aujourd’hui biaisé par l’accord conclu entre les états unis, la chine, l’inde, l’australie et la corée du sud (ces pays représentant plus de la moitié des émissions de CO2, accord qui vise à affaiblir le protocole de Kyoto en ayant comme objectif de mettre des moyens techniques et financiers en commun pour développer des énergie plus propres, en d’autre terme ces pays vont continuer de polluer toujours plus car il n’auront jamais d’autres solutions (pour exemple le charbon est la principale source d’énergie en Chine 1er mondial pour sa production d’électricité à partir du charbon, les états unis sont second ...). Une chose est évidente, nos décideurs ne sont pas encore prêt à s’affranchir des considérations à court termes de l’économie et ceux-ci sont trop prompt à écouter attentivement les lobbying des grand groupes et de la finance qui ne voit que le court terme et se moque de l’avenir de l’humanité... D’un côté nos gouvernants nous disent que le sommet de Paris sera un sommet historique et d’un autre qu’en aucun cas on admettra des mesures qui pourraient toucher à la croissance, alors que comprendre si ce n’est qu’en réalité le problème climatique est secondaire, là est la vrai raison de ce désintéressement de la grande majorité des gens. Il faut plus que des petites actions pour arriver à faire comprendre l’urgence de la situation à la majorité, je recommande à chacun de lire le livre de Naomie Klein "tout peut changer" pur s’éclairer sur les fondements de la crise climatique liée au système capitaliste qui nous aliénent et nous endort et nous laissent rêveur alors qu’il faut que l’on se réveillent et que l’on agissent rapidement et collectivement.

    19.08 à 00h05 - Répondre - Alerter
  • Le conditionnement quotidien opéré par les politiques, relayé par les médias nous fait croire que, hors de la croissance (du PIB), il n’y a pas de bonheur possible ; nous entretenant dans une angoisse de « crise », dans l’attente d’une éventuelle reprise de la croissance (du PIB) qui n’arrivera pas.
    Dans la croissance (du PIB) mondiale, la Chine, par exemple, alimente sa croissance par le développement des sources de transformation d’énergie fossile (charbon essentiellement), pendant qu’on plante chez nous des éoliennes qui produisent 1% de 7% du mix énergétique, essentiellement alimenté par les combustibles fossiles.
    Il n’y aura pas de transition énergétique sans décroissance massive ; et c’est la raison pour laquelle l’Occident formaté par des décennies de croissance assises sur l’exploitation des ressources fossiles ne veut pas voir que ce modèle ne peut plus fonctionner pour les générations suivantes.
    Même les écologistes évitent de prononcer le mot « décroissance ». Pourtant, si nous ne la pensons pas aujourd’hui, nous la subirons demain.

    28.07 à 10h18 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    Mais tout le monde s’en f... parce que personne ne voit pour l’instant ce que ça coûte ! Et que les lobbies bien trop puissants transfèrent les factures au contribuable qui n’en peut mais !
    La lâcheté des gouvernants de tous niveaux est totale : de Ségolène Royal à l’élu local (et surtout lui, puisque ses électeurs, il les croise lui !). Les petites avancées se font sur les principes d’économies : moins d’éclairage = moins de frais. Mais si nous devions payer systématiquement pour tous les dégâts que nous infligeons à la nature, personne ne s’en f...t.
    Je ne crois qu’à la contrainte générale pour qu’on commence à moins s’en f...
    Mais Ségolène R ne croit pas à "l’écologie punitive" : résultat tous les contribuables vont se cotiser pour indemniser la boîte qui devait taxer les poids lourds... Après on s’étonne du désenchantement en politique.
    Cordialement.

    24.03 à 16h17 - Répondre - Alerter
    • Vous avez en partie raison mais tout le monde ne s’en fou pas, je ne m’en fou pas, mais mes actions sont si insignifiantes car je ne suis qu’en bas de l’échelle mais je m’indigne fréquemment sur certaines choses toutes simples, vous parliez d’éclairage public, bonne initiative en soit de couper à une certaine heure mais pourquoi n’impose t’on pas aux entreprises et commerces la même chose, pourquoi voit on à plus de 23h les lumières de certains supermarchés, des enseignes néon allumées, hors commerce de proximité ou d’urgence, parce que vous l’avez dit ou suggéré, nous sommes dans une pure société de consommation et qu’il est plus important de voir une vitrine des derniers vêtements à la mode ou les derniers modèles de chez Peugeot en pleine nuit que de se préoccuper de faire preuve d’un peu de civisme et éteindre les éclairages de sa propre entreprise la nuit. Le civisme, est la clef je pense, l’éducation civique scolaire n’est aujourd’hui plus adaptée, il ne s’agirait plus seulement d’apprendre à aller voter (pour une brochette toujours plus grosse de fantoches ! ) mais apprendre à respecter l’autre, ne pas jeter ses déchets n’importe où n’importe quand et ça pourrait se faire à l’école dès le plus jeune âge puisque les parents ne le font pas où trop peu, c’est ça pour moi le civisme. Quand à Me Royale, vous avez tout dit ou suggéré !!!
      Amicalement

      18.07 à 09h00 - Répondre - Alerter
  • l écologie ne marche pas car elle dérange les gens, et elle coûte aux financiers.
    Quand on est dirigé par la finance, la rentabilité ..
    Inutile de chercher plus loin
    les désastres écologiques sont là car la finance s’en moque.
    Tant que nous, voteurs, n aurons pas obligé nos élus à imposer des lois écologiques, nous sombrerons.
    Les multiples initiatives individuelles et plus ou moins collectives sont encore trop restreintes pour déranger cette dictature, encore moins pour la changer.
    Meme nos dirigeants actuels, en principes ouverts sont des larbins de la finance.
    Il suffit de voir leurs actes :
    - refus de taxer meme légerement la spéculation
    - refus de séparer les banques speculatives des banques economiques (prets) -> maintient du risque pris par les riches qui jouent sur l’économie, donc nos vies
    - impose à sa population de travailler plus pour faire gagner plus la finance (genre loi Macron et suivantes .. car l’UE exige, elle nous dirige sur ce point - toujours plus) : augmenter la productivité ne sert que les actionnaires, la redistribution des richesses est un leurre - voir les chiffres publiés,
    - accepte que la fuite de capitaux (les richesses produites par NOTRE travail) donc nous prive des fruits de notre travail - il sert des multinationales qui ne payent pas leurs impots ...
    - accepte la tricherie fiscale estimé à 80 milliards par an, c est à dire que la dette est une fumisterie, elles est inverse, ce sont les capitaux qui doivent de l’argent à l’Etat

    24.03 à 11h49 - Répondre - Alerter
  • Au lendemain des élections départementales, je déplore le piètre résultat des écologistes : même pas 3%.

    Dans mon canton des B-du-Rh, Génération Ecologie était avec la liste présentée par le PS, alors que Europe Ecologie Les Verts était sur une liste UDF, laquelle était surtout régionaliste et qui, à mon avis, n’avait pas grand chose d’écologiste.

    Quand les différents courants écologistes, feront-ils des listes communes ? Ce qui serait plus crédible aux yeux des électeurs et qui donnerait de meilleurs résultats lors des votes.

    23.03 à 11h51 - Répondre - Alerter
  • la solution n’est pas compliquée. Si les gens arrêtez de jeter au sol il n’y aurait pas autant de déchets dans la nature. Prendre un sac pour y jeter ses propres détritus n’est pas un geste compliqué. Apprendre cela à nos enfants non plus. Quand je vois les gens qui jettent par la vitre de leur véhicule (sac mac do, cannette, mégots) cà me mets hors de moi. Il est tellement simple de prévoir un sac pour le jeter ensuite dans les containers - les boites de chewing-gums remplacent le cendrier de la voiture et partent à la poubelle. Ses boites sont bien utiles aussi pour la plage ainsi pas de mégots enterrés dans le sable et risquant de se retrouver dans la bouche des plus petits. Si les gens continuent à ne pas respecter notre terre, quel va être l’avenir de nos enfants, petits enfants ?

    27.02 à 18h56 - Répondre - Alerter
    • Si c’était aussi simple... Mais un déchet au sol ou un déchet dans un sac (plastique bien sur, sinon ce n’est pas drole), cela reste un déchet, or une tres grande partie de ces déchets n’est pas traité. Soit on les enfouit et on fait l’autruche, soit ils sont incinérés et ca ne rend pas le ciel plus bleu, soit ils finissent dans la mer (7eme continent and cie). Je pense qu’en France, peu de personne ne permettent encore de jeter leurs déchets a tort et a travers, et si certains le font encore, cela reste un probleme marginal. Nous sommes bien sensibilisés a cela. L’enjeu maintenant c’est surtout de réduire nos déchets a la base, d’en produire moins. Comment : en achetant en vrac, en faisant ses propres préparations, en compostant, en recyclant, en achetant d’occasion, etc.
      Cela dit, c’est loin, tres loin d’etre la seule cause de pollution de notre planete. Il faut adopter une démarche hollistique.

      12.03 à 08h59 - Répondre - Alerter
  • Stephanie Betterworld : Tout le monde s’en fou ? ou pas ...

    Tout le monde s’en fou ? Pas d’accord... Mais l’écologie et la paix étant incompatibles avec le système néolibérale, ils ne peuvent que faire semblant..

    Car l’écologie, n’est-ce pas avant tout limiter sa consommation personnelle à ce dont on a besoin.... avec pourquoi pas un certain confort, et des loisirs, mais dans les limites du raisonable (2fois le nécessaire ?). La part des 1% dans la crise écologique... ? 50% ?... puisqu’ils détiennent la moitié des ressources de la planète .... Comment les politiques pourraient-ils dénoncent ça ? hehe

    L’écologie c’est aussi la dénonciation de l’actionnariat anonyme, qui déresponsabilise ses actionnaires qui n’ont pour but que le profit à court terme, et qui de fait va a l’encontre de toute considération écologique ou citoyenne. Là encore nos combattants de la finance devraient suivrent des formations :o)

    Enfin à tous à notre échelle nous pouvons :
    - Souscrire à un fournisseur d’électricité 100% renouvelable => Ca ne plairait pas au loby nucléaire
    - Avoir un compte en banque à la NEF => ça ne plairait pas aux loby de la finance
    - Et bien sûr Partager, réparer, recycler, donner, réutiliser, acheter d’occasion
    - plutôt que d’acheter neuf, racheter, jetter, laisser se détoriorer....
    => Ce qui va à l’encontre des principes de croissance économique
    - Privilégier aussi les circuits courts, le BIO, les entreprises sociales, etc
    => Ca, ça passe, on en entend parler car il y a un marché, mais ça ne plaît pas aux lobys de la grande distribution ...

    Vos idées bienvenues sur ma page : Actions pour l’écologie (fb)

    27.02 à 17h57 - Répondre - Alerter
  • Faire entrer l’écologie dans l’éducation national, encourager les projets, sorties pédagogiques, classes découvertes ect... ! Développement des recherches et augmentation des fonds de recherche ! Généraliser la communication pour sensibiliser le grand public !
    Encourager les entreprises à investir dans le développement durable ! Créer de nouveaux emplois ; recherche, contrôle, expertise, ingénierie...

    Et tant d’autres...

    27.02 à 17h55 - Répondre - Alerter
    • Faire entrer LA POLITIQUE dans l’éducation nationale.
      L’écologie viendrait naturellement si chacun connaissait ses moyens d’action et les exerçait.
      Reprendre le pouvoir politique et économique.
      on appelle ça l’éducation populaire.

      Soumettre les entreprises (là où nous travaillons donc là où nous créons des richesses - qd on peut) au pouvoir des citoyens et non des actionnaires.
      Il est délirant que chacun de nous soit en concurrence - en guerre - avec tout le monde - ici le monde ce sont nos contemporains comme individus, ce sont les entreprises, les pays ...
      On a une vie et on la passe à se battre les uns contre les autres
      quand ce n’est pas avec des armes ...
      on est exactement FOUS
      On se détruit.
      c’est un Système qui nous l’impose, c’est ce système qu’il faut détruire
      de toute urgence.

      27.03 à 08h13 - Répondre - Alerter
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