OGM : est-il urgent d’attendre… ou d’agir ?

il suffit de chercher à qui ça profite, on comprend très vite les choses, et c’est tout simple

21.12 à 13h12 - Répondre - Alerter

Les agriculteurs étatsuniens envahis par l’amarante résistante au RounUp ont surement un avis en tant qu’utilisateurs ...
Les paysans indiens qui se sont suicidés après avoir été ruinés par le coton OGM avaient aussi surement un avis .. de leur vivant

18.12 à 18h55 - Répondre - Alerter

Les OGM posent problème pour plusieurs raisons d’ordre scientifique, économique et éthique.
Le premier problème concerne l’évaluation de la dangerosité potentielle. Celle-ci n’est quasiment jamais réalisée sérieusement. Elle est réalisée par les fabricants, ce qui n’est absolument pas crédible. Je suis scientifique de haut niveau et j’ai de très nombreuses fois eu l’occasion de constater qu’une étude faite par un industriel est toujours tronquée et insuffisante. L’industriel n’a comme objectif que de démontrer que son produit est bon donc il va toujours faire une étude sur une très courte durée et orientée. Dans le cas des OGM jamais un industriel ne s’est posé la question suivante (c’est un exemple) : est-ce que mon produit est nocif pour les abeilles et l’ensemble des insectes pollinisateurs ? L’un des objectifs recherché par les industriels s’était de créer des plantes qui seraient stériles afin d’obliger les agriculteurs à racheter chaque année l’ensemble de leurs semences. Donc l’objectif de l’industriel est complètement à l’opposé de la préservation de la biodiversité et il est clair qu’il ne fera jamais la moindre étude risquant de montrer la nocivité de son produit.
La commission européenne est complètement sous la coupe du fric et des lobbies industriels et son objectivité est donc extrêmement limitée et sur le problème OGM elle aurait du faire faire des études complètes par des organismes indépendants de plusieurs pays européens différents dont les chercheurs devraient être assermentés (et convenablement payés pour qu’ils ne soient pas tentés par les sirènes industrielles). Alors seulement on pourrait dire que c’est intéressant. Faute d’étude sérieuse le principe de précaution doit prévaloir. Ce n’est pas une position d’ayatollah écologiste mais simplement de bon sens, bon sens aiguisé par mon expérience professionnelle de chercheur ayant eu de nombreuses expériences avec des industriels.

18.12 à 11h59 - Répondre - Alerter