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Le Mondial est en sécurité : l’Afrique du Sud aussi ?

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Le Mondial est en sécurité : l'Afrique du Sud aussi ?
(ER24 EMS (Pty) Ltd.)
 
Face à des statistiques de criminalité effroyables, le gouvernement a mis en place un dispositif sécuritaire impressionnant pendant le Coupe du Monde de football. Mais il risque bien de ne pas être pérenne.
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Il fallait voir le Soccer City Stadium plein à craquer mercredi soir à Johannesburg à l’occasion de la rencontre entre l’Allemagne et le Ghana. Deux choses ont sauté aux yeux du nouveau venu que je suis dans un temple du football mondialisé. D’abord le stade : c’est une vraie splendeur. Où que vous vous trouvez, vous avez l’impression de toucher les joueurs. L’ambiance est totalement folle. Ensuite, le gigantesque dispositif sécuritaire mis en place à l’intérieur et à l’extérieur du complexe sportif. Policiers surarmés, agents en civil, véhicules toutes sirènes hurlantes… les autorités ont mis le paquet.

Et pour cause ! L’Afrique du Sud connaît un contexte sécuritaire parmi les plus dégradés au monde. Les 373 000 étrangers attendus jusqu’au 11 juillet peuvent s’inquiéter des 18 000 meurtres et 70 000 délits sexuels enregistrés en 2009. Une situation encore aggravée par l’augmentation ces cinq dernières années des cambriolages de domiciles, des pillages de commerces et des attaques de véhicules à main armée.

Si les chances de se faire pointer un pistolet sur la tempe en plein cœur de Johannesburg restent faibles, tout le monde connaît quelqu’un qui a vécu l’expérience. Sans se claquemurer chez soi, il faut toujours avoir à l’esprit que le pire peut se produire. Fermer la grille en quittant son domicile, déclencher l’alarme, conserver le « Panic Button » à portée de main (qui permet d’appeler en urgence la société de gardiennage), ne pas s’arrêter aux feux rouges dans les « quartiers chauds » de Johannesburg une fois la nuit tombée sont autant de petits gestes habituels et indispensables ici.

Dans ce contexte, les médias ont régulièrement questionné la capacité de l’Afrique du Sud à organiser la Coupe du monde. Si des crimes violents, un attentat ou des confrontations raciales devaient endeuiller le mondial, l’image du pays – et de l’ensemble du continent noir – en pâtirait durablement. Pour palier au scénario catastrophe, la nation arc-en-ciel a mis en place un gigantesque dispositif de sécurité : 70 millions d’euros ont été consacrés à l’acquisition d’hélicoptères, de drones et d’équipements anti-émeute, à quoi s’ajoutent 68 millions d’euros pour le déploiement de 41 000 policiers aux frontières, le long des grands axes routiers et autour des stades.

« Il s’agit d’un dispositif d’une ampleur jamais égalée dans le pays », analyse Johan Burger, chercheur à l’Institut d’études de sécurité. Or, cela ne règle pas la capacité de l’Afrique du Sud à lutter sur le long terme contre le fléau de la délinquance. « Pourquoi est-ce qu’un gouvernement qui investit de tels moyens dans la sécurité des étrangers ne peut-il pas en faire autant pour ses propres citoyens, interroge Adam Habib, professeur de sciences politiques à l’université de Johannesburg. C’est une question à laquelle il faudra répondre après le Mondial. »

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