publicité
haut
Accueil du site > Actu > Techno > L’électricité autrement : il y a un pilote dans la maison (2/5)
22-06-2010
Mots clés
Consommation
Electricité
France

L’électricité autrement : il y a un pilote dans la maison (2/5)

Taille texte
{#TITRE,#URL_ARTICLE,#INTRODUCTION}
L'électricité autrement : il y a un pilote dans la maison (2/5)
(Flickr/Bekathwia)
 
Comment changer sa consommation de courant ? Maintenant que vous avez apprivoisé votre facture, vous pourriez par exemple laisser l’électronique prendre les commandes… Bienvenue dans la maison automatique !
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
SUR LE MÊME SUJET

Avoir l’œil rivé sur son compteur électrique, c’est certes passionnant pour comprendre où s’envole tout notre cher courant mais c’est un rien fastidieux. Alors comment faire pour réduire notre soif d’électrons ? « Le pilotage de la consommation permettrait d’aller plus loin, mais là, le client n’est plus maître », commente Karine Le Bourg, responsable du développement des nouveaux produits chez Poweo. C’est sûr qu’imaginer un Big Brother électrique qui contrôle sa télé, ses lampes et son micro-ondes, ça n’enchante guère. « L’idée n’est pas de prendre la main sur le bâtiment, ce qui a été l’échec de la domotique dans les années 1980. Il faut accompagner l’occupant, lui laisser le choix », rassure Jérôme Finot, directeur du pôle de compétitivité SE2E, très actif dans le domaine des réseaux intelligents.

En pratique, ça donne quoi ? « Avant de se coucher, Marie passe en mode Nuit sur sa Box. Sa télé, sa chaîne hi-fi, son ordinateur et son imprimante, qui sont connectés via une multiprise, s’éteignent automatiquement et ne restent pas inutilement en veille », explique le site Internet d’Ijenko, l’une des sociétés qui commercialisent des solutions déjà opérationnelles. Dans le cadre de son projet Green Liss, Gaz Electricité de Grenoble (GEG) va tester « le pilotage du chauffage : vous programmez la montée de la température légèrement avant la période de pointe de consommation puis vous jouez sur l’inertie thermique », indique Nicolas Fléchon, directeur-adjoint des réseaux du fournisseur local isérois.

Vous n’avez pas les mains liées

Autre version : au Royaume-Uni, le fabricant d’électroménager Indesit et le fournisseur d’énergie Npower testent des « frigos intelligents » qui disjonctent temporairement en cas de pic de consommation. Sur un principe voisin, on retrouve Voltalis, dont le BluePod coupe lui la clim, le chauffage ou le chauffe-eau. Mais vous n’avez pas les mains liées : vous pouvez l’en empêcher en appuyant sur un bouton !

L’intérêt ? Prenez le cas Voltalis : si les radiateurs de Pierre, Paul et Jacques sont coupés l’un après l’autre, deux seulement sont allumés. D’où une réduction temporaire de la demande globale en électricité. Multipliez cela par des centaines de milliers de boîtiers, et vous pouvez éviter de mettre en route des centrales thermiques, voire échapper aux coupures de courant. Avantage supplémentaire : « notre système de production est surdimensionné uniquement pour faire face à ces pics », explique Jérôme Finot. Autrement dit, 12% de nos capacités ne tournent que pendant trente à cinquante heures par an. Mieux les utiliser permettrait de faire des économies à moyen terme…

Réduire la consommation de milliers de foyers, ça se monnaie !

Et le consommateur dans tout ça ? Il « contribue à la sécurité électrique, réduit les émissions de CO2 de 30% et économise 5 à 12% d’énergie », assure Pierre Bivas, pédégé de Voltalis. Si sur le principe, la première partie est indiscutable (moins de pointes de consommation, c’est moins de centrales thermiques et de coupures de courant), la question des économies d’énergie est plus délicate. Il faut en effet éviter de surchauffer pour compenser la baisse de température du logement consécutive à une micro-coupure. Mais Voltalis a un argument de poids : le boîtier est gratuit – moyennant un engagement de trois ans. En quel honneur ? Pouvoir réduire sur commande la consommation de milliers de foyers, c’est un service qui se monnaie… Par exemple auprès de Réseau de transport de l’électricité, gestionnaire du réseau hexagonal qui est prêt à payer pour éviter le black-out lors des pics de consommation. Voltalis compte 30 000 petites boîtes bleues installées ou en voie de l’être et vise le cap des 300 000 d’ici l’hiver 2011, sur un potentiel estimé à 7 millions de foyers. Si les tarifs évoluent et l’électricité devient plus chère aux heures de pointe, sûr que ses produits sont promis à un bel avenir.

« Si on va encore plus loin, on pourrait piloter la consommation mais aussi la production et le stockage d’électricité », complète Karine Le Bourg de Poweo. Exemple : vous avez des panneaux photovoltaïques, une batterie de voiture électrique et une machine à laver classique. Faut-il envoyer la production des premiers dans le réseau ou la stocker à la maison ? Faut-il faire tourner la dernière avec les électrons d’EDF, les électrons du panneau ou ceux de la batterie ? D’ici quelques années, notre maison répondra peut-être à ces questions.

- Retrouvez le premier épisode de cette série sur l’électricité autrement ici
- Retrouvez le troisième épisode ici
- Retrouvez le quatrième épisode ici
- Retrouvez le cinquième épisode ici

Faites réagir vos proches, diffusez l'info !
Vous aimez Terra eco ? Abonnez-vous à la Newsletter

Journaliste, collaborateur régulier pour Terra eco.

TOUS LES COMMENTAIRES
COMMENTAIRES SÉLECTIONNÉS
RÉPONSES DE LA RÉDACTION
Trier par : Plus récents | Plus anciens
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions
Soyez le premier à réagir à cet article !
PUBLIER UN COMMENTAIRE

Un message, un commentaire ?

  • Se connecter
  • Créer un compte

publicité
1
publicité
2
    Terra eco
    Terra eco
publicité
3
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
publicité
bas