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22-06-2010
Mots clés
Alimentation
Agriculture
Afrique
Monde

Cinq idées pour mieux nourrir le Sud

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Cinq idées pour mieux nourrir le Sud
(Flickr, Julie Carney, Gardens for Health International.)
 
Alors que plus d'un milliard de terriens souffraient encore de la faim en 2009, Danielle Nierenberg, chercheuse au Worldwatch Institute, a recueilli des dizaines de bonnes pratiques agricoles locales en Afrique.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Comment passer de 6 à 9 milliards d’humains sur Terre – en 2050 – sans que plus de bouches ne crient famine ? Comment produire à la fois de l’énergie et des aliments ? Alors que les solutions proposées ont souvent fait long feu, voici quelques solutions simples et concrètes dénichées en Afrique par Danielle Nierenberg, chercheuse à l’institut indépendant américain Worldwatch Institute.

Elever des races locales sur de petites parcelles

Conserver des espèces locales pour l’élevage sans chercher à tout prix à les croiser avec des cousines exotiques pour améliorer, par exemple, les rendements laitiers. C’est le meilleur moyen pour préserver la biodiversité, « assurance-vie » pour l’avenir, explique le blog « Nourishing the Planet », « Nourrir la planète ». Au Kenya, la race de bovins Anikolé que l’on trouve chez les Masaï est, au-delà de l’aspect alimentaire, un symbole fort des traditions locales. L’espèce résiste mieux aux conditions climatiques extrêmes, notamment aux périodes prolongées de sécheresse, et n’a pas besoin de denrées alimentaires onéreuses.

Relier les producteurs de riz à travers le monde

L’idée consiste à réaliser des vidéos sur les pratiques locales de la culture du riz et d’en faire profiter les paysans du monde entier, qui sont à 80% de petits cultivateurs sans grandes ressources selon l’Institut de recherche international sur le riz. Autrement dit, il s’agit d’observer les solutions locales pour répondre à des problèmes globaux. Des fermiers de Guinée voient ainsi comment les Bangladaises s’y prennent pour améliorer la qualité de leurs semences. Flottation pour trier le riz, techniques d’élimination des impuretés… toute la chaîne de production est passée en revue. Et selon une étude réalisée au Bénin, la vidéo a un plus gros impact sur les pratiques paysannes que les ateliers traditionnels.

Alléger l’emploi du temps des fermiers

La plupart des propriétaires de fermettes en Afrique sub-saharienne sont des femmes, à la fois responsables des travaux des champs et de la collecte de l’eau ou de combustibles. Mais la déforestation et la sécheresse – entre autres facteurs – ont éloigné les points de collecte des villages, augmentant en conséquence le temps de travail des paysannes, qui peut grimper jusqu’à seize heures par jour. Au Kenya, l’ONG Practical Action a eu l’idée d’introduire des cuisinières solaires pour cuire des aliments sans avoir besoin de faire des kilomètres pour ramasser des branches. Préparés le matin, les plats sont prêts dans la journée. La pasteurisation solaire de l’eau permet par ailleurs de consommer de l’eau décontaminée tandis que les biodigesteurs produisent du biogaz à partir de la fermentation de déchets solides domestiques. Au total, 1 500 foyers rwandais doivent être équipés en biodigesteurs d’ici 2012.

Jardiner dans les écoles

Au Rwanda, 60% des enfants ne poursuivent pas l’école jusqu’au collège et aident à cultiver les champs. Alors l’ONG Care a eu l’idée de faire venir l’agriculture à l’école, en introduisant des jardins dans les cours afin d’enseigner aux enfants – et par leur intermédiaire aux parents – quelques bonnes pratiques agricoles. Les recettes des légumes et céréales cultivés sont reversées pour moitié au programme agricole de l’école et pour l’autre moitié à une école voisine, afin qu’elle cultive à son tour un petit jardin.

Réduire le gaspillage

Dans certains pays d’Afrique, plus de 25% des récoltes pourrissent avant même de pouvoir être consommées, faute de bonnes conditions de stockage. La situation était la même en Afghanistan avant l’installation de silos métalliques dans 18 000 foyers. Résultat : les pertes après récoltes sont passées d’environ 15% à moins de 2%.

Sources de cet article

- Le blog Nourishing The Planet
- Un article du Huffingtonpost

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  • A vous lire, je me dis qu’heureusement qu’il y a encore des gens sensés. Freinons la croissance du Nord, rendons aux pays pauvres leurs ressources naturelles et en bonus un peu de transfert de technologies, appliquons la taxe Tobin... et les pays pauvres pourront sans problème se nourrir par eux-même... Mais on sait que manger et boire sont les besoins les plus basiques de notre espèce (et d’autres), ce qui la rend vulnérable, et beaucoup en tirent profit... Quant à Lula, je ne suis pas aussi optimiste. Prenez vos vacances au Brésil et observez...

    25.06 à 14h38 - Répondre - Alerter
  • 4 des idées proposées ne sont pas nouvelles et pêchent toujours pas un manque d’accompagnement dans la durée et de mise en application pratique :La cuisson solaire . Depuis le temps qu’elle est proposée, elle serait largement répandue si elle marchait vraiment. Pensez-vous laisser vous-même votre marmite cuire du matin au soir sans surveillance ? la technique de cuiseur écologique économe serait bien plus adaptée et facile à mettre en oeuvre : économie de 70% du combustible, bois de petit dimension, cuisson plus rapide, pas de déperdition. Plans disponibles sur demande.Les jardins scolaires. Cà existe depuis belle lurette ; que faites-vous pendant la période des vacances scolaires ? comment motiver les élèves et les enseignants si ce n’est pas prévu dans les programmes officiels ? quels fonds pour investir ?Les races locales. Pourquoi pas, mais pourquoi faire fi de toute amélioration qui serait utile à nourrir une population en constante augmentation avec un meilleur rapport.Les silos métalliques. Avez-vous les moyens d’en payer des millions aux paysans Africains. il existe des techniques moins onéreuses.La nourriture. Des plantes inconnues en Europe poussent en climat tropical et sont rustiques ; elles pourraient procurer une alimentation riche en vitamines sans grande sophistication. Elles existent un peu partout mais leurs vertus sont méconnues, comme le Moringa 

    23.06 à 18h49 - Répondre - Alerter
  • C’est en tout cas ce qu’a prouvé Lula. Au prix (malheureux) d’une hausse des prix des produits agicoles, il est parvenu à enrichir largement son économie et à en faire profiter une part importante de la population. Passant d’une économie où chacun se nourrit par sa propre culture à une économie où chacun (enfin, pas tout à fait) gagne assez pour s’acheter de quoi manger, il a montré que nos idées un peu anti-modernes n’étaient pas toujours la seule solution. Je suis de plus en plus d’accord avec les thèses de Sylvie Brunel qui critique le modèle économique que l’écologie propose souvent aux pays pauvres, occultant trop souvent leur envie (parfois, et même souvent), d’accèder à un niveau de confort de vie plus important, que l’économie de survivance ne permet pas.

    En revanche, un des drames de la modernisation de l’Afrique, c’est qu’elle peut s’être fait au prix de désastres scandaleux que le continent n’a absolument pas les moyens de réparer. Sa pauvreté lui donne moins droit à l’erreur d’une certaine façon, et en cela, les solutions proposées pour une culture plus "humaine" et plus écolo restent une option intéressante.

    23.06 à 18h04 - Répondre - Alerter
  • Dans son livre, Unité et diversité du Tiers monde, (Paris, La Découverte, 1980), Yves Lacoste racontait sa rencontre avec des agriculteurs burkinabés qui cultivaient des petits lopins de terre et obtenaient de bons résultats en culture vivrière (oignons, tomates, etc) en employant des techniques ancestrales.

    Contrairement aux recommandations des spécialistes occidentaux qui proposaient à leur gouvernement le développement d’une agriculture intensive et "moderne" avec emploi de fertilisants chimiques et construction de barrage pour retenir l’eau indispensable.

    Les solutions à la famine sont maintenant connues. Elles passent par des projets à taille humaine, que les populations locales peuvent maîtriser et piloter elles-mêmes. Contrairement au discours de la FNSEA, l’agriculture française ne doit pas "nourrir le monde". Les paysans africains pourraient très bien nourrir leurs concitoyens à condition que les produits occidentaux subventionnés ne leur fassent pas une concurrence déloyale.

    22.06 à 23h49 - Répondre - Alerter
    • Je pense egalement que la solution viendras des procedes locales car pr dire aussi vrai les populations locales en afrque en ont marre des developpement modernes de l agricuture mal pilotes et aussi mal suivi la production en masse certes une option mais pr kel qualites ? avec tout ces fertilisant et ces OGM ? non pense pas le probleme sois a ce niveau tout au contraire ce pas produire qui fais probleme mais ce cmt le produire a une echelle gerable pr les populations locales l autre probleme etant pr les pays d afrique cmt interesser les jeunes a l agriculture traditionelle ? cmt faire pr que la jeunesse prennent le relai car plus de 50% des personnes qui se doe a cette agriculture traditionelle st deja tres ages d ou l impact sur la production je pense kil faut allier populations locales, subvention de l etat, mobilisation des jeunes voir ouverture des ecoles d agriculture et integrer un programe d agriculture en milieu scolaire coe universitaire meme chose concernant l elevage et la peche
      il est aussi de notre devoir de mobiliser les jeunes chercheurs africain en europe ayant etudier ds ce domaine de se joindre a cette lutte contre la famille a court , moyen et long terme
      pense ke beaucoup de programe de cooperation entre les pays du nord et du sud devrais se baser sur ce cas la et encourager les jeunes etudiant africains ki veulent etudier les procedes d agriculture moderne ou biologike en les octroyant des bourses pr des formations a court terme encourager au niveau locale des programes de formation et autre tout en y integrant la population locale elle meme

      23.06 à 12h18 - Répondre - Alerter
      • jardinero : etudiant africain

        le bruit court qu’il n’est pas si fréquent que l’étudiant africain rentre chez lui si il trouve mieux sur son lieux d’études ,peut on lui en vouloir ?

        23.06 à 23h01 - Répondre - Alerter
  • Apparement les solutions se trouve toujours là.
    C’est agréable aussi de lire un article qui propose des solutions, on garde le morale...

    22.06 à 21h47 - Répondre - Alerter
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