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6-07-2006
Mots clés
Société
Amériques

Chercheurs d’or en Guyane : l’environnement sous pression

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Au delà de l'insécurité croissante et des trafics humains, la recherche de l'or constitue un coup dur pour l'environnement. Populations amérindiennes et forêt primaire pointent en première ligne.
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Il est quasiment impossible d’évaluer le nombre d’orpailleurs clandestins et leur production, l’or extrait illégalement échappant à tout comptage. En 2004, la production d’or déclarée en Guyane s’élevait à 2,3 tonnes, et les exportations (vente d’or vers l’extérieur) étaient deux fois plus importantes... Quant au nombre d’orpailleurs clandestins, les estimations vont de 5 000 à 10 000, d’une source à l’autre. En revanche, on commence à chiffrer plus précisément les retombées de l’orpaillage sur l’environnement. Selon l’Office national des forêts (ONF), qui finalise un inventaire des dégâts environnementaux de cette activité, depuis 1990, 200 km de criques ont été touchées, le sol étant bouleversé par des baranques - les fosses creusées pour chercher l’or - sur une surface de 7 000 à 10 000 hectares. Les rejets de boue de l’orpaillage illégal dans les criques asphyxient les poissons et les herbes, quand la pollution est régulière.

Du mercure à toutes les sauces

Encadré par une administration plus regardante, les orpailleurs légaux - 70 exploitants pour environ 800 emplois - ont fait des efforts ces dernières années pour adopter un fonctionnement des chantiers en circuit fermé, avec des bassins de décantation pour rejeter des eaux plus propres.
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Les rejets de boue, les infiltrations de mercure sont le lot commun des sites d’orpaillage (Photo : Thierry Montford)

Depuis le 1er janvier, le mercure - utilisé pour amalgamer l’or - est interdit sur les sites aurifères, mais il est toujours utilisé sur les sites illégaux. A Maripasoula, dans les villages amérindiens du haut Maroni, la contamination au mercure - d’origine humaine, liée à l’orpaillage, et naturelle - s’est aggravée.

Selon la Cellule inter régionale d’épidémiologie Antilles-Guyane, 85 % des adultes et 54 % des enfants de cette région dépassent le seuil de 10 microgrammes de méthylmercure par gramme de cheveu, seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé. En 1998, une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a montré qu’un quart des enfants du haut Maroni dépassant le seuil OMS présentaient des signes "d’altération comportementale". En attendant, un Parc national doit voir le jour l’an prochain dans le Sud guyanais. Il englobera les communes de Camopi et une partie de Maripasoula, qui a concédé aux orpailleurs la mise hors du parc, en "zone périphérique" de la plupart des zones aurifères de commune. Les villages amérindiens ne pourront en bénéficier.

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