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Altermondialiste

Par Jerome
20-08-2015

Changement climatique : les pays africains s’engagent progressivement

Changement climatique : les pays africains s'engagent progressivement
(BAD)
Alors que la prochaine conférence internationale sur le climat de Paris approche à grands pas, les pays africains commencent peu à peu à livrer leur contribution, éclairée par le texte de l'ONU sur le climat. Réduction des gaz à effet de serre, électrification durable du territoire, exploitation d'un potentiel renouvelable considérable, les défis énergétiques sont nombreux dans des pays faibles émetteurs de CO2 mais premières victimes du réchauffement climatique.

Publié fin juillet par la convention cadre des Nations unies sur le Changement climatique, le texte de négociation de la conférence de l’ONU sur le climat de Paris comprend plusieurs domaines de mesures dont l’atténuation, l’adaptation, la finance, la technologie, le renforcement des capacités ou la transparence de l’action et du soutien. Un texte qui fixe les grandes ligne de la lute contre le changement climatique et qui impose en plus des engagements concrets de la part de toutes les nations. Les contributions de chaque Etats développés ou en voie de développement sont en effet devenues obligatoires depuis la conférence de Lima et les pays africains n’échappent pas à la règle.

Selon la décision de Lima, tous les États doivent réduire leurs gaz à effet de serre (GES) et sont invités à présenter leur contribution avant le mois d’octobre reprenant ainsi les points retenus dans le texte de négociation. A ce jour, sur 195 pays, seuls 50 États ont soumis leurs engagements, dont seulement 4 pays d’Afrique : le Gabon, le Maroc, l’Éthiopie et le Kenya.

Le Gabon tout d’abord, est le premier pays d’Afrique à avoir publier officiellement sa contribution au mois de mars dernier. Il est couvert à 88 % par la forêt et absorbe 4 fois plus de CO2 qu’il n’en émet. Le gouvernement s’est donc s’engagé exclusivement sur ses émissions de gaz à effet de serre hors stockage de carbone (par la biomasse) et prévoit de réduire ses émissions de 50 % d’ici à 2025. Il souhaite également électrifier le pays à 80 % par l’hydroélectricité et à 20 % par le gaz, là aussi à l’horizon 2025.

Le Maroc, pays organisateur de la COP22 s’est lui aussi voulu exemplaire et a présenté au mois de juin une contribution ambitieuse. Le royaume prévoit de réduire ses émissions de GES d’au moins 13% d’ici à 2030 par rapport au niveau de 2010, et promet un investissement de 10 milliards de dollars dans les énergies renouvelables. Une somme indicative qui pourrait augmenter de manière considérable avec l’appui financier de la communauté internationale. La ministre de l’environnement estime en effet qu’un investissement global de 35 milliards pourrait permettre à son pays de diminuer ses émissions de 32%, et en appelle ainsi au Fonds verts pour le climat.

De son côte, Addis Abeba s’est fixé pour objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 64% d’ici à 2030, une proportion record parmi tous les projets présentés jusqu’à présent et qui dénote ainsi d’une réelle volonté de bâtir un développement économique et social à la fois équitable, durable et respectueux de l’environnement. Le gouvernement éthiopien envisage selon ce plan climat de réduire ses émissions via le développement des énergies renouvelables, l’adoption de pratiques et de technologies propres dans l’agriculture, le bâtiment ou le transport, et le ralentissement du déboisement.

Enfin, quatrième pays à avoir soumis sa contribution, le Kenya souhaiterait réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici à 2030. Le pays se prépare à la neutralité carbone et sollicite pour cela 40 milliards auprès de la communauté internationale pour l’atténuation, l’adaptation et le transfert des technologies lors de la prochaine décennie.

Gabon, Maroc, Éthiopie, Kenya, l’engagement climatique de l’Afrique se limite donc pour l’instant à ces quatre pays, mais d’autres devraient suivre d’ici le début du mois de décembre et certains pourraient même révéler leur plan d’action national très prochainement lors de la première conférence sur le climat des pays du Sud. Baptisé "Climate South Initiative" et organisé le 29 août à Libreville à l’initiative du président gabonais Ali Bongo et de l’homme d’influence Richard Attias, cet événement sera l’occasion pour nombre de pays africains de se rassembler et d’évoquer ensemble l’urgence des enjeux climatiques et les solutions applicables sur le continent en matière de réduction des GES et de développement des énergies renouvelables.

COMMENTAIRES ( 3 )
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  • Salut Emile !

    Cette initiative est vraiment super !
    A l’heure où l’on parle de responsabilité des Etats face aux défis qui sont les leurs, c’est là un bon moyen d’appropriation de la lutte contre le changement climatique, avec des financements qui viennent aussi de l’intérieur.
    Cela permettra aussi je l’espère pour les Etats africains d’instaurer une meilleure traçabilité de l’armement !
    Bref j’adhère ! Comment faire pour suivre cette action ?

    Jessie.

    11.09 à 17h20 - Répondre - Alerter
  • Les responsables de plusieurs associations préparent le lancement d’une pétition à l’échelle internationale demandant à tous les états de transférer au moins 20% des dépenses d’armements vers la transition énergétique ...
    Que pensent les lecteurs de ce commentaire de cette pétition ?
    Cordialement
    Emile Mas (www.pari47.com, rubrique "Les Amis de Wangari Maathai et des Bâtisseurs-ses de Paix"

    22.08 à 09h26 - Répondre - Alerter
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