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18-11-2010
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Politique
Médias
Sciences
Climat
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Changement climatique : Al Gore accuse les médias de négligence

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Changement climatique : Al Gore accuse les médias de négligence
(Crédit photo : Tom Raftery - Flickr)
 
Moins de 10% des articles écrits à l’occasion du sommet de Copenhague donnaient un éclairage scientifique sur le sujet du changement climatique. Une vérité qui dérange Al Gore.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Une analyse de l’institut Reuters pour l’étude du journalisme, centre de recherche sur les médias basé à l’Université d’Oxford en Angleterre, révèle que les journalistes de la presse écrite qui ont couvert le sommet de Copenhague sur le changement climatique en décembre 2009 se sont peu intéressés à la science. Seuls 10% des 400 articles étudiés (publiés dans 12 pays différents) ont accordé de l’importance à cet aspect du débat.

Al Gore a accusé sur son blog les médias de ne pas s’être acquittés de leur responsabilité qui est d’éduquer le public sur les problèmes affectant la planète. L’ancien vice-président américain - qui est devenu le chantre de la lutte contre le réchauffement climatique depuis le succès planétaire de son film « Une vérité qui dérange » - reproche notamment aux journalistes de n’avoir accordé de l’importance qu’à l’aspect politique des négociations au lieu de mettre en avant les arguments scientifiques et moraux présents dans ce débat.

L’étude révèle aussi que seuls les pays occidentaux ont publié les arguments des climato-sceptiques, les pays en voie de développement ne s’intéressant pas du tout à l’affaire du « climategate ». Autre enseignement de ce rapport édifiant : sur les 12 pays étudiés le Brésil et l’Inde sont les nations qui ont accordé le plus d’encre au sommet de Copenhague suivies par l’Australie et le Royaume-Uni alors que le Niger, la Russie et l’Egypte sont les pays qui s’y sont le moins intéressés.

Le rapport suggère aux climatologues de mieux communiquer avec les journalistes et aux médias de consacrer plus de sujets aux effets visibles du réchauffement climatique et aux moyens engagés pour lutter contre ce phénomène au lieu de se contenter de polémiquer sur le sujet.

A l’approche du sommet de Cancún, ce rapport est à méditer.

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Correspondante de « Terra eco » en Californie, Anne Sengès est l’auteur de « Eco-Tech : moteurs de la croissance verte en Californie et en France », paru en novembre 2009 aux éditions Autrement.

2 commentaires
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  • Ce savant essaye justement de répondre à l’interpellation d’Al Gore en montrant dans son article ce que la science du climat a fait pour changer ses pratiques et tenter de désarmer le scepticisme croissant. Mike Hulme est un de ces savants de l’universite d’East Anglia dont les mails ont ete hackée c’est a dire volé et rendu publique par le moyen d’internet. L’article a pau dansle journal britannique GUARDIAN

    Cet article est traduit en français sur le site de Meleze-formation

    19.11 à 23h10 - Répondre - Alerter
  • Jacandra da bahia : Ma petite contribution ...

    Belle étude de Reuters. Et bel article. Très instructif. Merci Terraeco.

    Le GIECC a été remis en cause, soupçonné, soumi à la crtitique générale et à finalement perdu de son aura.
    Avec quelle conséquence ? Un retour en force des climato-sceptico-zigotos qui ont bénéficié d’une large audience de la part des journalistes. 90% des publications ont parlé de polémique nous dit Reuters ...

    La morale de l’histoire semble être qu’il manque un intermédiaire entre les universitaires/chercheurs/scientifiques et la presse.
    Si j’étais DRH de l’ONU/PNUE, je me dépécherais de recruter quelques "Chargé de relation presse avec profil scientifique".
    Gageons que ce que retiendra le monde à Cancun sera autre chose que les imbécilités classiques du genre "ce qu’on sait sur les changements climatiques c’est que l’on a aucune certitude".

    Si le DRH de Cancun m’entend, je le prie de combler cette lacune. Je vais écrire au père Noel aussi on ne sait jamais ...

    Bref, éternel problème :

    Les journalistes : "pfff les scientifiques sont chiants, austères et pointilleux, on ne comprend rien à ce qu’ils disent et tout le monde trouve ça barbant. Tiens je vais interviewer le petit excité qui s’agite partout en hurlant que le climate change c’est du bullshit, au moins lui il est vivant, il donne de l’émotion"

    Les scientifiques : "pfff les journalistes sont nuls, ils ne comprennent rien à l’enjeu, au problème et ne s’interessent qu’aux détails et aux polémiques. Quand je pense qu’ils ne font même pas la différence entre le changement climatique et la couche d’ozone ... Alors ça sert à rien que je leur parle du renforcement de l’albédo en cas de reforestation massive. Tiens je prèfere retourner à mon rapport, y’a encore pas mal de chose à lire."

    Et moi : "Bonjour, je cherche du boulot, j’ai une bonne culture scientifique, je suis spécialisé sur les questions d’environnement et de développement durable depuis 10 ans et j’ai fait pas mal de média training ... ça interesse quelqu’un ?" :-))

    19.11 à 10h44 - Répondre - Alerter
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