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29-12-2014
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Cartes blanches pour les atlas originaux

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Cartes blanches pour les atlas originaux
(Crédit photo : DR)
 
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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« Il faut imaginer Atlas heureux », écrit Patrick Boucheron pour conclure L’Atlas global. L’historien évoque le Titan de la mythologie grecque, condamné à porter la voûte céleste sur son dos, qui a donné son nom aux recueils de cartes. A l’anthropocène, le fardeau est plus lourd encore, car « comment séparer la Terre habitée de ses enveloppes atmosphériques ? » Il est donc urgent de cultiver un « savoir grave et joyeux » sur l’histoire et l’actualité de l’humanité et de son environnement. Quoi de mieux que des cartes ou infographies pour « visualiser les simultanéités » entre régions de la planète et aborder plein de sujets différents ?

Deux ouvrages formidables tentent de relever le gant. Dans L’Atlas global, 60 cartes inédites. De la diffusion de l’homo sapiens depuis l’Afrique il y a deux cent mille ans à la concentration urbaine actuelle, en passant par l’âge d’or de l’Afrique au Moyen Age et la première mondialisation, au XVe siècle.

Tintin et Corto Maltese

L’Histoire du monde en infographie remonte, elle, au big bang, mais saute quelques millénaires pour passer à l’évolution des espèces et des civilisations. Consacrer une page par siècle « aurait donné un livre de 138 millions de pages avec une épaisseur de 900 mètres et, surtout, entre nous, certains siècles sont franchement ennuyeux », relèvent la designer italienne Valentina D’Efilippo et le journaliste anglais James Ball, auteurs de ce livre bourré d’humour, d’infos, et au design particulièrement léché.

On retrouve des thématiques similaires dans les deux livres, qui joignent toujours des explications de textes à leurs graphiques. Sur, par exemple, la généalogie des langues, les grandes découvertes ou l’évolution des émissions de CO2 par pays. Mais ils sont toujours originaux et percutants. Des planches de L’Atlas global éclairent sur la colonisation des terres agricoles du Sud par les pays riches, sur la population carcérale ou sur le risque lié à l’implantation des centrales nucléaires dans les zones sismiques.

Du côté de L’Histoire du monde en infographie, on est bluffé par les statistiques sur les accidents du travail (345 000 morts par an dans le monde), les destinations des migrants ou la comparaison entre les forces armées de l’empire d’Hadrien (130 avant J.-C.) et l’armée française actuelle. Mais les deux bouquins ne se limitent pas à une compilation déprimante. On y découvre aussi des généalogies des vêtements. L’Atlas se penche, lui, sur le cinéma – on apprend qu’avec 1 167 longs métrages produits par an, vidéos comprises, Lagos, au Nigeria, devance Hollywood ! –, les mondes imaginaires de Tintin et Corto Maltese, ou le développement mondial du thé ou du café, qui a contribué à l’ascension sociale des femmes en Europe (si si !).

Poivre, vanille, cacao

Sur ce dernier sujet, on recommande vivement, pour les plus jeunes, Les Voyages du goût, chouette album sur l’itinéraire de onze épices et aliments essentiels (poivre, vanille, cacao, pomme de terre…), et les voyageurs qui les ont fait partager au monde. L’Atlas vagabond, très joliment illustré par Lucy Letherland, est une invitation à découvrir la diversité de la planète – passer la nuit sous les aurores boréales en Laponie, explorer la canopée de la forêt d’Amazonie… Pour les grands, signalons enfin deux atlas qui revisitent le genre. Drôle et instructif, L’Atlas de la France incroyable, d’Olivier Marchon, propose, par exemple, des cartes par différents types de toitures, par communes aux noms cocasses, par régions les plus heureuses, par nombres de fraudes fiscales ou de plans sociaux.

L’Atlas des préjugés est, quant à lui, un savoureux exercice de style sur les stéréotypes nationaux. L’auteur bulgare, Yanko Tsvetkov, fait une large place à l’Europe vue par ses peuples, à différentes époques. Vous reconnaîtrez, par exemple, où se trouvent pour les Français les plombiers ou les brûleurs de pucelle… Souvent poilant, parfois très pertinent. —

L’Atlas global, sous la direction de Christian Grataloup et Gilles Fumey, Les arènes, 152 pages, 24,80 euros







L’Histoire du monde en infographie, de Valentina D’Efilippo et James Ball, Marabout, 224 pages, 20 euros





L’Atlas vagabond, de Rachel Williams et Lucy Letherland, Editions Milan, 88 pages, 25 euros.







Les Voyages du goût, de Dimitri Delmas et Guillaume Reynard, Actes Sud Junior, 60 pages, 12,50 euros









Atlas de la France incroyable, de Olivier Marchon, Autrement, 128 pages, 18,50 euros.







Atlas des préjugés, de Yanko Tsvetkov, Les Arènes, 80 pages, 15 euros.

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