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22-06-2006
Mots clés
Société
Europe

Bruxelles pousse ses membres vers la Toile

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Les administrations des pays membres de l'UE sont poussiéreuses et coûteuses. Pour inverser la tendance, Bruxelles pousse les Etats vers le numérique. Un travail de titan.
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Clic ! Anne-Sophie valide sa déclaration du mois sur le site des Assédic. Cinq minutes plus tôt, elle a envoyé en ligne le détail de ses gains à la Caisse d’allocations familiales (CAF). Elle se prépare maintenant à remplir sa déclaration de revenus 2005 sur Internet. En 30 minutes, la jeune femme a économisé deux timbres, quatre trajets en bus et une heure d’attente devant les guichets des Assédic. La cyberadministration, ça change la vie !

Embouteillages électroniques

Clic ! Retour à la réalité. Anne-Sophie valide sa déclaration aux Assédic, tente pour la cinquième fois de se connecter au site du Trésor public pour y remplir sa déclaration de revenus, échoue, et découvre son navigateur Internet lamentablement planté sur la page d’accueil. L’administration par Internet changera certainement notre vie, mais il reste du chemin à parcourir. Et pas seulement dans l’Hexagone. C’est la - difficile - mission que s’est fixée la Commission européenne fin avril. Ses objectifs sont ambitieux. Généraliser, étendre et améliorer "l’eGovernment" (l’administration en ligne) pour réaliser des milliards d’euros d’économies annuelles et en faire profiter à égalité tous les citoyens européens. Et tout cela d’ici à 2010. L’idéal d’une "Europe en ligne" est né au début des années 1990. Seize ans plus tard "ses bénéfices sont visibles, mais il faut encore développer la coopération entre les Etats membres", explique Vivian Reding, commissaire européenne chargée de la société de l’information et des médias.

Le problème réside dans le manque de compatibilité entre les différents systèmes qui coexistent. Dans chaque pays, les administrations ont développé leur système informatique... qui ne correspond pas forcément à celui utilisé par les autres. "L’inter-opérabilité" est donc le premier cheval de bataille de ce plan. Pour cela, la Commission a identifié plusieurs éléments. L’idée est de les harmoniser afin que les administrations des différents Etats membres puissent travailler sans accroc. "Y a plus qu’à" s’entendre sur la façon de traiter mariages, naissances, décès et de standardiser les procédures de création d’entreprise.

Première étape : se mettre d’accord sur un langage commun, qui facilitera les traductions des documents administratifs et des normes informatiques communes. Qui dit eGovernment dit aussi économies. Pour tous, citoyens et entreprises. Au Danemark, cité en exemple par les commissaires européens, "l’adoption de la facturation électronique permet de faire économiser chaque année 150 millions d’euros aux contribuables et 50 millions d’euros aux entreprises". Si on l’étendait à toute l’UE, le total annuel des économies réalisées dépasserait 50 milliards d’euros. Mais avant de toucher le gros lot, des efforts restent à fournir, en réduisant notamment la « fracture numérique". En France, seuls 20 % des foyers étaient équipés d’un ordinateur connecté à Internet en 2005. Et une fois la machine branchée, encore faut-il savoir s’en servir ! Pour Jeanne, 84 ans, qui s’enorgueillit de savoir surfer et lire ses courriels, ce n’est "tout de même pas évident, on fait quand même plus confiance au papier". Une fois la paperasse numérisée, le dernier objectif du plan de la Commission européenne serait de transformer Internet en passerelle démocratique. Selon une enquête de l’UE, 65 % des personnes interrogées estiment que la cyberadministration renforcerait la démocratie en Europe.

Tapez 1 pour voter à gauche, 2 pour voter à droite

Alors, à quand les élections par Internet ? Cela passe tout d’abord, et c’est un des objectifs de la Commission, par le peaufinage des systèmes de signature électronique afin que les électeurs perdent leur méfiance. Selon un rapport de l’école des Mines sur la cyberadministration, "il faut pouvoir lutter contre les piratages mais aussi trouver la solution pour crédibiliser des élections organisées à distance". Après tout, chaque semaine, des millions de téléspectateurs font confiance à leur SMS pour « élire » un autre type de représentant...On peut toujours rêver à « la recherche du nouveau député européen »... Tapez 1 pour la gauche et 2 pour la droite.
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