« Le frelon asiatique n’est pas assez présent dans le débat public. » Cette puissante analyse a été prononcée par François Bayrou, le 28 janvier, lors du Congrès de France Nature Environnement, à Montreuil (Seine-Saint-Denis). La Fédération avait invité tous les candidats à se prononcer sur leur programme écolo. Bayrou a démarré… sur les abeilles. « J’ai des ruches », a-t-il argumenté, sous-entendu : « Hey, c’est pas à moi, le fils d’agriculteur, qu’on la fait. » Succès mitigé auprès d’une assistance pourtant acquise à la cause des butineuses. De la même façon qu’il ne faut pas avoir eu toutes les maladies pour être médecin, il est inutile d’avoir des ruches pour comprendre les risques qu’encourent notre agriculture et notre économie du fait de la disparition des abeilles.
Mais il est comme ça, François. Il aime bien sortir son label AOC, son tracteur et son Béarn. Ça le rassure. En vrai, ce qui m’énerve chez Bayrou, c’est sa façon de faire « pop up » dans le débat public tous les cinq ans, de se penser providentiel à défaut d’être présidentiel, et de n’être ni de droite, ni de gauche (donc forcément plutôt à droite). Son parti a été décimé, mais il rêve encore d’une présidence d’unité nationale, sortie des logiques de tranchées des partis. Sur le papier, c’est beau. Dans les faits, personne n’y croit. Après avoir voté pour Bayrou au premier tour, chacun repart dans son camp respectif. Prochain RDV en 2017. —
Si vous détestez Bridget Kyoto (ou si vous l’aimez), dites-le-lui ici au bas de cet article.
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