Bioéthanol : or vert du Sud

Les grands gagnants de l’ère post-pétrole sont... les pays en voie de développement. Selon une étude de l’institut Worldwatch, en association avec le ministère de l’Agriculture allemand, la flambée de l’or noir constitue une grande opportunité pour les producteurs de bioéthanol. Champion du monde en la matière, le Brésil a économisé 61 milliards de dollars, entre 1976 et 2004 en substituant le bioéthanol à ses importations de pétrole. Une aubaine notamment pour les zones rurales de ces pays pauvres. En Chine, les experts estiment à 9 millions le nombre d’emplois pouvant être créés dans les campagnes grâce aux cultures destinées à la fabrication d’essences vertes. Le marché semble immense puisqu’actuellement 670 000 barils de bioessence sont produits par jour, soit 1 % de l’ensemble du marché de l’essence. Bémol : cette ruée vers les cultures de l’éthanol pourrait se faire au détriment de l’agriculture dédiée à l’alimentation de base.