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14-01-2010
Mots clés
Tourisme
France

Au ski, les transports font tache

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Au ski, les transports font tache
 
Ça y est. Les stations de ski ont leur bilan carbone. En tout cas dix d'entre elles, réparties sur tous les massifs de France (hors Massif central). Résultat : 57% des émissions sont liées aux déplacements et 27% aux bâtiments.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Si le bilan carbone des stations de ski était une balance, il pencherait franchement sous le poids des transports. Aller et retour des résidents, ballet saisonnier des touristes, les villages de montagne accusent le coup des déplacements. Ceux-ci représentent 57% des émissions affichées. Dont près de la moitié (44%) est due aux seuls touristes étrangers chaque année, débarqués en avion pour la plupart. "Cela n’a fait que confirmer ce que l’on savait déjà", confie Guy Fabre, directeur général de l’Ademe Rhône Alpes. C’est en effet avec l’aide de cette agence gouvernementale que l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM) a mené ce travail pendant près de deux ans. Au deuxième rang du bilan : la consommation énergétique des bâtiments (27%), logements et constructions publiques mêlées. Tandis que les déchets, la voirie ou le fret achèvent de compléter le rond du camembert.

Mais le bilan carbone a aussi surpris : "la part de l’activité industrielle du ski ne pèse que 2% !", souligne Guy Fabre. Comprenez les remontées mécaniques, le travail de damage ou la fabrication de neige artificielle – "qui ne concernent que 15% des stations", précise au passage l’homme de l’Ademe. Ainsi armées de leur bilan, les autorités des stations de ski vont pouvoir passer à l’action. Organiser le covoiturage, combiner aux forfaits l’utilisation des transports en commun, proposer des systèmes de compensation carbone, imagine le rapport. Mais quid des touristes étrangers ? "Est-ce que, dans le souci de réduire ses émissions, une station sera prête à réserver son accès aux gens de la région ? La réponse est non, affirme sans surprise Guy Fabre. Mais la question de ces déplacements est au cœur du sujet." Sur le tableau des bâtiments, la solution est plus nette. Il s’agira d’améliorer l’efficacité énergétique en tenant compte d’une donnée contraignante : "beaucoup de bâtiments sont occupés par intermittence, pendant la saison hivernale". Enfin, l’ANMSM va mettre à la disposition des stations, un outil de diagnostic carbone en ligne.

Au total, les émissions des stations françaises sont estimées à près de 800 000 tonnes de CO2 par an (moins de 3% du total). Une responsabilité riquiqui pour un impact maousse. La montagne pourrait être particulièrement touchée par la montée du thermomètre. "Selon des données de l’OCDE parues en 2008, certaines stations seront amenées à disparaître d’ici à vingt ans", rappelle Guy Fabre. Une seule solution pour celles-là : troquer l’or blanc pour l’or vert, le ski pour la randonnée ou le canyoning. Imaginer cet autre avenir, c’est aussi sur cela que planche désormais l’ANMSM. 

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- Les stations fondent au soleil
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