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« Essayez donc de priver mon mari d’un bon steak ! »

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« Essayez donc de priver mon mari d'un bon steak ! »
(Crédit photo : Gudlyf/Flickr)
 
Cesser de manger des animaux ? Les lecteurs de « Terra eco » passent la question à la casserole et décortiquent leur rapport à la viande. Morceaux de choix.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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« La viande : des souvenirs d’enfance à manger de la cervelle (beurk), du cheval (on me mentait), mon lapin (première révolte contre mes parents) », se souvient Mouche. Avant de passer à l’acte : « J’étais seule… J’ai eu des difficultés à me convaincre. Il y a eu ces années à en goûter de temps en temps pour ne pas déranger mes hôtes… Aujourd’hui, être végétarienne est un choix clair, engagé. C’est aussi montrer mon refus du système, l’afficher, faire poser des questions ! Je suis anormale, on se moque de mon “sentimentalisme animal” (1er argument), “les légumes aussi ont mal” (ahahah). Mais c’est notre conscience qui doit avoir mal !! La “modernisation” nous a coupés de notre part animale, on ne sait même plus comment on les traite… »

Végétariens ou végétaliens comme Mouche, vous êtres nombreux à témoigner sur notre forum. Pour faire part de votre « dégoût de l’abattage industriel » (Jufe06) ou carrément appeler à la disparition de l’industrie de la viande. « Elle est une aberration historique, une mauvaise solution temporaire trouvée au problème de nutrition de la population humaine, une mauvaise voie sur laquelle il convient de revenir d’urgence », lâche Kerloen.

« Une cuisine végétarienne savoureuse, pas seulement nutritionnelle ? »

Moins radicaux, certains d’entre vous essaient plus simplement de lever le pied : « Ne plus manger d’animaux me tente de plus en plus face au regard bovin des gens devant les côtelettes d’agneau qui ne voient pas l’animal derrière le cellophane », avoue Fouture. « Déjà je ne mange qu’une fois par semaine de la viande, et cela ne dépasse jamais 120 g par portion. J’essaie de compenser par des protéines végétales », explique Simone. « J’aimerais bien me délecter de légumes », confie Gatsauce qui lance un appel au secours : « Qui voudra bien me faire découvrir les secrets d’une cuisine végétarienne vraiment savoureuse et pas seulement nutritionnelle ? »

Sans doute nombreux à nous lire, plus rares sont ceux qui avouent leur penchant pour la viande, rouge de préférence : « J’aime trop la viande pour pouvoir m’en passer, reconnaît Leo. J’ai lu les Mythologies de Barthes et je pense que le sang rouge de l’animal me nourrit de sa force… Sans rire, je suis très mince, malade. Je ne peux pas me priver de l’apport calorique de la viande. » Le débat vire parfois à la controverse historique avec Lolorase, « bouffeur de viande » qui affirme que les animaux sont présents dans notre chaîne alimentaire depuis « 4 millions d’années » et BernardF qui estime que « nos origines sont plutôt végétariennes que carnivores ».

Une histoire d’hormones ?

Mais revenons au siècle présent. La réalité est parfois triviale derrière les fourneaux. « Que suggérez-vous quand on vit avec un mari qui considère qu’il n’a pas mangé s’il ne trouve pas un steak, une côte de veau ou de mouton ou un morceau de poulet dans son assiette ? Divorcer ? », lance Panpan. « J’ai à peu près le même problème… sauf que mon mari est passé par une période végétarienne dans son adolescence, raconte Elfine. C’est l’armée qui l’a fait redevenir carnivore car tous les plats qui y étaient préparés avaient de la viande. Je crois que j’aurais du mal à instaurer plus d’une journée végétarienne par semaine… »

Damned ! Notre rapport à la viande ne serait finalement qu’une histoire d’hormones, le mâle restant irrémédiablement plus porté sur la chose ? Pas du tout, assure Jean-Nicolas : « Ne pas manger de la viande est plus un choix philosophique, économique, voire métaphysique, que biologique. »

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  • Nous avons depuis longtemps une position intermédiaire. Nous ne mangeons que des produits locaux, bio si possible. J’ai des amis végétariens que je comprends et respecte, comme pour toutes les autres croyances alimentaires (religieuses ou anti-gras par exemple).
    J’assume complètement d’être carnivore, je respecte l’animal que je mange, et je sais qu’il a dû mourir pour que ce soit le cas. Mais s’il a vécu une belle vie avant, ça me va. Nous ne mangeons pas non plus de la viande tous les jours...
    Je trouve que la culture végétarienne et ses délicieux plats mériteraient d’être plus largement diffusés ; nous avons dans notre ville un resto bio qui fait des menus végé fantastiques mais qui est très cher. impossible pour un budget restreint.
    On trouvera toujours les exemples de peuples 100% végé ou 100% carnivores, avec tel ou tel mérite pour la santé. Personnellement je me sens bien quand j’ai une alimentation omnivore sans excès.
    Enfin, je crois que le premier geste pour notre planète et ses habitants est de se nourrir de VRAIS produits, de cuisiner. Ce n’est pas possible à mon avis quand on fait ses courses au supermarché, même si l’on y prend que des produits estampillé bio... rien qu’à penser aux conditions de travail des vendeuses ou caissières, ça me dégoûte.

    28.01 à 09h51 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    Je "prive mon mari d’un bon steak" depuis un an et, pourtant, il se sent mieux que jamais.
    Depuis 7 ans nous faisons vraiment attention de la provenance de notre viande – toujours « bio » et des fermes locales. Il y a un an nous avons vu une des conférences de Jacqueline Bousquet (ancienne chercheuse biologiste de CNRS), concernant l’information que les aliments donne à l’ADN et la conséquence de tout cela. Depuis, nous ne cuisions plus de viande et nous évitons d’en manger à l’extérieur. Il ne s’agît pas d’être homme ou femme, ni de besoins de protéines, mais d’un niveau de conscience.
    Lors de la première vue de cette conférence, j’étais enceinte de mon deuxième enfant. Contrairement de ce que la médecine actuelle demande, j’ai cessais de manger de la viande sans aucun problème ou carence pour moi où mon enfant. Il n’y a pas de problème non plus concernant l’allaitement et les hormones de mon mari .

    L’expérience que Kong a eue en Inde est très intéressante et éducative, et je lui remercie d’avoir partagée. Personnellement, je n’aimera pas être mangée, alors j’évite de manger les autres.

    Je pris les lecteurs d’excuser mon français, étant étrangère, mais j’espère que mon message est compréhensible.

    24.01 à 11h19 - Répondre - Alerter
  • quid du compromis ?

    Je mange principalement vegetarien, et suis comme beaucoup contre l’industire de la viande en l’etat actuel. je m’offre cependant une a deux fois par semaine une portion de viande biologique ou artisanale ou gibier.

    Nous sommes biologiquement omnivore certes, mais la viande tousles jours et a tous les repas c’est culturel, et tres recent au regard de l’histoire ; pas un besoin physiologique quotidien.

    Autre debat : que dire du gibier ? c’est une des viandes les plus ecolo, l’animal a eu une ’vraie’ vie, naturelle, sans l’impact ernergetique de l’elevage, et la chasse (sans que je soit partisan de la chasse sport) c’est aujourd’hui pour beaucoup d’especes un moyen de regulation des populations animales dans un habitat donne, les predateur naturels ayant disparu. Du coup, manger du gibier d’animaux qui pullulent, tels le sangier, est tres ecologique pourl les milieux naturels, et en accord avec notre heritage de chasseurs omnivores.

    Je suis curieux de lire les avis d’autres lecteurs a ce sujet ?

    22.01 à 00h01 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    je suis un homme, j’entends de sexe masculin, viril, avec des poils sur la poitrine et tout, et je suis végétarien.
    J’habite en campagne, centre-Bretagne, le paradis des éleveurs de porcs et l’enfer des cochons.
    L’élévage intensif est extrêment polluant, y compris évidemment l’agriculture associée à l’alimentation du bétail. L’eau, la terre et l’air sont empoisonnés avec la bénédiction complice des pouvoirs publics, des maires aux préfets. A terme, c’est de toute façon suicidaire... Rien que celà devrait aider à développer une certaine réflexion quant à sa manière de s’alimenter.
    J’ai vécu près de 10 ans en Inde et un jour, alors que notre taxi "ambassador" suivait un camion ouvert dans lequel une dizaine de vaches étiques semblaient prêtes à mourir de soif, j’ai eu une curieuse expérience : je me suis senti vache, ou bovin, ce que vous voulez, et on me conduisait vers l’abattoir, pour que les touristes occidentaux puissent manger leur steak dans leur hôtel-restaurant à touristes occidentaux. Senti "physiquement" ! Ce n’était pas un apitoiement fugace, oh la pauv’ bête ! J’ETAIS, la pauvre bête !
    Alors, depuis ce jour, je ne mange plus que du poisson, en espérant qu’un jour, en plongée ou en visitant un aquarium, il ne m’arrive pas le même genre de chose.
    Dans mon nouvel environnement rural et breton, il n’y a pas si longtemps, on les aurait lapidés les gens comme moi ! Mais, bon, j’assume, en sachant que par mon exemple, je risque de mettre en péril toute une filière économique déjà fragile. On m’a déjà traité de fachiste parce que je refuse ce type de barbarie et de cruauté ; ça pourrait presque être drôle !
    Voilà, c’est juste un petit témoignage en passant sur votre site.
    Kenavo !

    21.01 à 20h01 - Répondre - Alerter
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