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21-07-2009

Accord sino-américain avant Copenhague

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Accord sino-américain avant Copenhague
 
A cinq mois du sommet de Copenhague, les deux plus gros pollueurs de la planète ont ravalé leurs différends pour s’accorder sur la création d’un centre de recherche dédié aux énergies alternatives.
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Entre les États-Unis et la Chine, la suite à donner au Protocole de Kyoto n’est pas la chose la mieux partagée au monde. Tandis que les premiers reprochent à la Chine de grignoter ses emplois, cette dernière soupçonne l’Amérique de vouloir brider sa croissance en lui imposant des objectifs contraignants de réduction des gaz à effet de serre. Pourtant, les deux pays ont un point commun : ils représentent à eux seuls 42% des émissions de gaz à effet de serre de la planète. En visite en Chine pour faire avancer la coopération en matière d’énergies alternatives, les secrétaires d’État au commerce Gary Locke et à l’Énergie Steven Chu, par ailleurs détenteur du prix Nobel de physique, ont réussi à décrocher un accord, à cinq mois du sommet de Copenhague. Américains d’origine chinoise, les deux hommes avaient au moins deux atouts en poche : leur parfaite connaissance du pays, et l’oreille a priori attentive de Pékin.

Au cours de leur séjour de quatre jours, ils ne se sont pourtant pas privés de critiques pour inciter le pays de leurs ancêtres à agir sans tarder contre le réchauffement climatique. Dans un discours prononcé devant les étudiants de la prestigieuse université de Tsinghua, à Pékin, Steven Chu n’a pas mâché ses mots. "Si les émissions de gaz à effet de serre chinoises continuent de croitre au rythme de ces 30 dernières années, le pays émettra plus de gaz dans les 3 prochaines décennies que les États-Unis au cours de leur histoire". A contrario, la déclaration de Gary Locke a fait l’effet d’une douche froide à Washington. Allant dans le sens de Pékin, il a expliqué que les consommateurs américains devraient payer une partie des émissions de gaz à effet de serre de la Chine. Le mouvement d’empathie, aussi soudain que mystérieux, a été nuancé le soir même par Washington.

Premier compromis

En décidant la semaine dernière de développer conjointement un centre de recherche sur les énergies propres, les deux pays ont donc mis de côté leurs désaccords. Chacun investira 15 millions de dollars, et le centre possèdera une antenne à la fois en Chine et aux États-Unis. Au programme : le développement des technologies de charbon propre, en particulier de capture et de stockage de CO2, un programme de recherche sur les bâtiments efficaces en énergie et un second sur les véhicules électriques.

Pour Qi Ye, représentant de l’organisation Energy Foundation, l’accord ne prélude en rien du résultat des négociations de Copenhague. "La coopération sino-américaine est moins importante pour l’issue du sommet que la décision que devront prendre collectivement les pays développés en matière d’objectifs de réduction de leurs émissions", souligne-t-il. D’ailleurs, l’un des points d’achoppement majeurs entre les deux pays, les restrictions commerciales mises par Pékin dans le secteur énergétique, n’a pas été résolu. Depuis son plan de relance pour l’économie, la Chine accorde une préférence aux entreprises nationales, en particulier dans le secteur des technologies vertes (solaire, éolien, agro-carburants...).

Selon Yang Ailun, chargée de campagne climat à Greenpeace Chine, l’accord sino-américain est un pas important pour l’avenir. "Il y a un grand potentiel de coopération entre les États-Unis et la Chine dans le domaine des énergies propres. Tous deux ont une forte pression sur les épaules pour réformer le système énergétique. Ils doivent donc absolument se parler pour instaurer une base de confiance et mieux se préparer à Copenhague." Dans le même temps, d’autres pays affutaient aussi leur stratégie climat. Réunis à Nairobi, 30 pays africains ont déclaré vouloir s’engager pour lutter contre le changement climatique, à condition de recevoir l’aide des États-Unis, de l’Europe, mais aussi de la Chine, dont les intérêts sur le continent noir vont en grandissant.

A lire aussi dans Terra eco :
- La chine, un géant insatiable
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Sources de cet article

- Le site de Reuters
- Le site du New York Times

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