A Shanghaï, la politique du chien unique

Halte au déferlement de toutous ! Les autorités de Shanghaï planchent sur un projet de loi destiné à limiter le nombre d’animaux domestiques, rapporte le quotidien en ligne Aujourd’hui la Chine. Car à Shanghaï, où vivent 20 millions d’habitants (sans compter les migrants), l’espace réservé à chacun se réduit comme peau de chagrin. Ainsi, faute de pouvoir limiter l’afflux des hommes, les autorités locales ont décidé de réduire le nombre de canins. Et elles ne plaisantent pas. Si le chien autorisé s’amusait à procréer, ses propriétaires devraient céder le produit de ses amours à un foyer de « sans-chien » ou l’envoyer se trouver de nouveaux maîtres dans une agence gouvernementale d’adoption.

Et pour contrôler le pullulement, Shanghaï veut aussi renforcer l’enregistrement des toutous. Pour inciter les propriétaires à déclarer leur animal, la mairie prévoit de diminuer le prix de la licence annuelle jusqu’ici fixée à 1 000 ou 2 000 yuans (110 ou 120 euros) à 300 yuans (33 euros). « Aujourd’hui, les propriétaires de chiens sont de plus en plus nombreux, notamment parmi les classes moyenne et aisée, et c’est un véritable marché du chien qui s’est développé ces dernières années. En conséquence, le marché du toilettage canin connaît également un véritable boom, et partout se multiplient les salons, les accessoires pour chien, les piscines pour chien... », souligne Aujourd’hui la Chine. A Shanghaï, seuls 800 000 chiens seraient enregistrés, pour une population canine estimée quatre fois supérieure.