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23-09-2004
Mots clés
Politique
Société
France

A Paris, pas de quartier pour les gros

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Dans l'est de Paris, la ville rachète les commerces laissés vacants, pour éviter la désertification et le pullulement des grossistes. Originalité : les locaux récupérés sont confiés à des commerçants triés sur le volet.
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Acheter sa baguette en bas de chez soi, son bifteck à quelques mètres de là... Ce privilège quotidien risque de devenir l’apanage de certains quartiers. C’est pour éviter une telle situation que la Ville de Paris a demandé à une société d’économie mixte d’agir. La Semaest - Société d’économie mixte d’aménagement de l’est de Paris - applique une recette éprouvée : le rachat de locaux commerciaux vacants, pour y installer des activités de proximité. Et, in fine, permettre le développement de quartiers menacés. Dans l’est de la capitale, six d’entre eux sont concernés. Certains souffrent d’un manque de dynamisme. D’autres sont menacés par le développement de mono-activités. A l’instar des revendeurs de matériel informatique dans le quartier Daumesnil-Montgallet, des grossistes s’y installent en masse, entraînant la disparition des commerces de proximité.

150 boutiques d’ici à 2010

Pour parvenir à ses fins, la Semaest a reçu une enveloppe de 70 millions d’euros. Cette coquette somme doit permettre d’intervenir, d’ici à 2010, sur 150 boutiques (15000 mètres carrés environ). Outre le carnet de chèques, la Semaest dispose de trois moyens d’action. Elle peut tout d’abord acheter les locaux commerciaux en vente. Elle peut aussi détecter les enseignes situées aux emplacements stratégiques : elle fait pour cela de la prospection et tente de convaincre les propriétaires de s’adresser à elle, s’ils ont l’intention de vendre. "En mars, nous avons racheté un grand local occupé par un supermarché, dans le onzième arrondissement. Sans notre intervention, il serait passé aux mains d’un grossiste", explique Nicolas Lefebvre, directeur général de la Semaest. En dernier recours, la société dispose d’une arme redoutable : la Ville lui a autorisé le droit de préemption. Lors d’une vente, la Semaest peut donc faire valoir sa priorité pour acquérir un bien. "C’est un outil très puissant que nous utilisons rarement, car la méthode est agressive", précise Nicolas Lefebvre.

En six mois d’activité, dix-neuf locaux ont été acquis. Les premiers locataires s’installeront ces jours-ci. Originalité : lorsqu’un commerce est acheté, l’objectif est d’y implanter une activité selon les souhaits des riverains. Le choix se fait en association avec la mairie de quartier, après avoir consulté les associations d’habitants, commerçants et artisans. Ce genre d’initiative permettra-t-elle au petit commerce de résister également aux grands groupes ? Ce n’est pas le but premier, mais Nicolas Lefebvre ne l’exclut pas. Pour le moment, observe-t-il, les six quartiers visés n’attirent pas encore les grandes chaînes. Mais les choses peuvent évoluer très vite.

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