6 millions d’Italiens au noir

Presque coup sur coup, l’Institut d’étude politique, économique et sociale (Eurispes, privé) et l’Institut national italien de la statistique (ISTAT, public) dressent un portrait très "noir" de l’emploi en Italie. Les deux entités arrivent au même constat alarmiste : un cinquième de la population travaillant en Italie n’est pas déclarée. Si le Mezzogiorno - région la plus pauvre pauvre - concentre 36,7 % des irrégularités, les riches régions industrielles du nord (est et ouest) drainent l’essentiel de l’emploi illégal (39 %). L’agriculture reste le premier employeur du marché noir, et ce sans compter les 516.000 extracommunautaires, qui travaillent aux récoltes de manière saisonnière. Suit le tertiaire, qui intègre le commerce, la restauration, les transports, l’immobilier et les services aux entreprises. En 2003, l’économie souterraine italienne représentait autour de 16 % du PIB, environ 162 milliards d’euros.

Allez voir les données synthétisées par le ministère français de l’Economie et des finances (en français)