3 560 euros par jour

Soit 1, 3 millions d’euros pour l’année, à en croire l’inventaire annuel du Journal du Net qui le classait à l’époque au 72e rang des patrons du SBF120 [1]. Beaucoup ? Oui mais beaucoup moins qu’en 2010. Cette année là le même Varin avait encaissé 3,3 millions d’euros pour l’année ou près de 9000 euros par jour. Une rémunération qui le hissait au 7e rang du classement.

C’est la fonte de la part variable qui a fait plongé le revenu de M. Varin : 1,6 million en 2010 contre 0 en 2011. Pas étonnant puisque le versement de ces sommes annexes dépend des résultats de l’entreprise. Or, PSA perdrait 200 millions par an depuis un an, a assuré Frédéric Saint-Geours, ce vendredi, sur l’antenne de France Inter. Faut-il pleurer à chaudes larmes sur le sort de M. Varin ?

A 1,3 million, il gagne toujours nettement plus que 20 fois le salaire de son employé le moins rémunéré, bien loin du ratio que veut introduire le gouvernement Ayrault dans les entreprises publiques. En admettant en effet que PSA emploie des salariés au Smic - ce qui est fort probable - et étant donné que le smic annuel s’élevait en 2011 à 16380 euros bruts annuels, le salaire du patron devrait, selon les nouveaux critères, plafonner à 327 600 euros. Soit 4 fois moins que ce que M. Varin a gagné l’an passé. Qu’il se rassure, PSA n’est pas une entreprise publique. D’ailleurs, s’il est débarqué au détour de la crise qui frappe le groupe, sa chute pourrait bien être amortie par un parachute doré.