143e bouclage de Terra eco (4/5)

Il reste 48h d’accélérations en tous genres pour boucler ce 143e numéro de Terra eco. Tout est bon pour parvenir à nos fins y compris le brief au sommet du chef d’édition et du directeur de la rédaction sur les coups de 16h, dimanche, dans les locaux heureusement désertés.

16h donc ce dimanche pour le point sur le bouclage : Ca part mal. Les deux compères ont oublié leurs clés. Le directeur de la rédaction se dévoue et retraverse la ville sous la canicule. Coup dur. François, chef d’édition, termine seul son flipper.

17h, toujours le dimanche : Analyse des matchs de la coupe du monde de rugby.

17h44 : Les deux âmes seules en arrivent à la conclusion que le rugby ne les aidera guère dans le bouclage.

17h45 : C’est l’heure de Stade2. Commentaire zélé de la journée de championnat.

21h56 : C’est décidé, il faudra accélérer dès ce lundi matin, concluent les deux compagnons.

Lundi

09h00 : Personne.

10h00 : Claire passe une tête et rentre chez elle.

10h41 : Le directeur artistique avoue tristement que sa pêche à la tortue au large de La Bernerie en Retz a fait chou blanc pendant le week-end.

11h16 : Le directeur de la rédaction se traîne jusqu’à son bureau. Fait pitié à voir.

11h18 : Quelqu’un fait remarquer à François, le chef d’édition, que sa jambe gauche bouge toute seule. Dans le couloir, l’équipe commerciale entame une course en rollers avec les amis de Terra21

12h20 : Le directeur informatique salue les Terra ecoliens après sa prière quotidienne pour Steve Jobs.

13h00 : Big news. Stéphanie, la directrice commerciale, fait sa réapparition après plusieurs jours de captivité à Laval. Bad news : sa glissade envoie l’un des rollers, laissés sur le couloir E45 du siège de Terra eco, sur la porte du micro-ondes qui réchauffait le steak du big boss de Terra academy

14h0000000 : La rédaction déclenche le compte à rebours. Pas de panique, la couverture sera imprimée mercredi aux aurores et exécutée sans sommation. Aucune chance d’en réchapper.

18h00 : (oui, je sais Marie, j’ai sauté quelques étapes). La couverture est partie en séquence ’finalisation’. Dans son atelier Al Phonse, l’héroïne, est en séance maquillage.

22h00 : Lise, l’assistante de Terra eco, fait semblant d’ignorer l’heure et s’installe à son poste en prétextant quelques mots de dialecte bahianais.

22h01 : Terra se vide. La rédaction file au sushi bar, sans aucun complexe et fait ses emplettes.

23h12 : Début du tunnel. La couverture de Terra eco est désormais visible à la rédac’. Les "appels" qui l’entourent s’alignent les uns derrière les autres. L’ensemble du magazine commence à prendre forme. Les défections dans l’équipe n’entament pas le moral de ceux qui, casque sur les oreilles, poursuivent à monter l’échafaudage.

00h12 : Claire a du mal à distinguer les ombres qui se promènent au plafond et les touches de son clavier. Elle s’engouffre dans le couloir, confond la piste cyclable et l’escalier et file à pas chassés jusqu’à son château. Elle emboîte le pas de notre directeur artistique, heureux de sa page 23, qui finalement jette l’éponge sur un mur (qui ne la lui rend pas).

02h19 : Le directeur de la rédaction se lève puis se rassoit. L’heure de lâcher prise et de s’enfoncer le long de la Loire. Le chef d’édition, somnambule, passe l’aspirateur. Fin de la veillée d’armes.